"L'Allemagne est très impressionnée par les changements démocratiques en Tunisie. Nous sommes prêts à soutenir ce nouveau départ pas uniquement avec des mots mais par des fait concrets", a affirmé samedi M.Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaires étrangères, à l'issue de la séance de travail qu'il a eue avec le premier ministre Mohamed Ghannouchi au palais de Carthage. Devant un important parterre de journalistes de la presse nationale et internationale, le chef de la diplomatie allemande, qui était accompagné d'une importante délégation, a réitéré la position de soutien de l'Allemagne à la révolution tunisienne affirmant : «la Tunisie a entamé un mouvement de liberté et de libération et il est important qu'il ne soit pas seulement irréversible mais qu'il soit façonné d'une manière réussie». Cette affirmation du chef de la diplomatie allemande vient en réponse à la déclaration de M. Mohamed Ghannouchi qui a mis en exergue "la détermination de la Tunisie à réussir le pari d'asseoir une démocratie". La première épreuve à laquelle fait face le gouvernement provisoire, a-t-il dit « est l'organisation d'élection libres et transparentes avec le contrôle des Nations Unies". Ces élections nécessitent toutefois, a-il précisé, "La mise en place d'un environnement social, économique et politique permettant d'aboutir à un pays qui partagerait avec l'Europe les mêmes valeurs universelles". Dans cette perspective, le premier ministre a aussi fait part de l'organisation par la Tunisie, avec l'appui de ses partenaires, d'une conférence internationale à Carthage au mois de mars prochain. Cette conférence, a-t-il précisé, aura un triple objectifs politique, économique mais elle vise aussi à attirer davantage d'investissements dans le cadre d'une démarche gagnant-gagnant pour que les entreprises européennes et internationales investissent en Tunisie mais aussi dans la démocratie, a affirmé M. Ghannouchi. "La Tunisie a été un pays compétitif. Elle le sera encore plus dans le cadre d'un Etat de droit", a soutenu M. Ghannouchi. M. Guido Westerwelle, qui a affirmé que l'Allemagne sera présente à la conférence de Carthage, a annoncé, lors de sa visite deux projets de coopération concrète notamment dans le secteur de l'énergie ainsi que de nombreuses initiatives notamment dans le domaine de la société civile et la jeunesse. L'Allemagne, deuxième partenaire économique de la Tunisie, a été parmi les premiers pays à manifester son soutien à la révolution tunisienne. Plus de 3 mille allemands vivent et travaillent de manière permanente en Tunisie et presque aucun d'entre eux n'a quitté la Tunisie jusqu'à aujourd'hui.