Les dattes tunisiennes s'imposent de mieux en mieux sur le marché mondial. En effet, les programmes d'amélioration de la qualité se sont avérés concluants, notamment, pour ce qui est de l'adoption du système de traçabilité. Celui-ci a contribué à la promotion des régions de production, ainsi que des spécificités des oasis et des caractéristiques de marque des dattes tunisiennes, atouts qui ont contribué à la conquête de soixante pays de par le monde. Ces programmes pilotés par les services du Commissariat régional au développement agricole (CRDA), à Tozeur, consistent, également, en la lutte contre le ver des dattes par le biais des trichogrammes, des insectes qui empêchent l'éclosion des œufs des parasites s'attaquant aux dattes. Cette expérience a été menée, durant la campagne précédente, sur une surface de 1145 ha répartie entre Tozeur et Kébili où l'on a constaté une baisse de la contamination dont le taux s'est situé entre zéro et 3,4 pc contre 3 et 11pc, auparavant. La protection des régimes de dattes par des sacs moustiquaires a contribué, quant à elle, à réduire la contamination par le ver des dattes à 1,96pc contre 5,98pc, auparavant. Il a été décidé, pour la nouvelle campagne, de protéger un million 800 mille régimes de dattes par des sacs moustiquaires. D'autres actions sont menées pour améliorer le rendement des oasis, en général, et la qualité des dattes, en particulier. C'est ainsi que les services agricoles ont lancé, récemment, une campagne de sensibilisation des exploitants et des groupements de développement, en faveur du programme de propreté qui ciblera en 2009 cinq mille ha. Il sera procédé, en outre, à l'aménagement de pistes agricoles et de réseaux de drainage. Ces actions sont engagées, périodiquement, depuis 2007 par le CRDA en partenariat avec les agriculteurs et les groupements professionnels. Les programmes d'amélioration de la qualité des dattes tunisiennes ont fait l'objet d'une conférence régionale organisée au centre de formation professionnelle agricole, à Dégache, à l'initiative du CRDA et en collaboration avec le groupement interprofessionnel des fruits et le Centre de recherches phoenicicoles.