Devant un public attentif, Dr Sahbi Fékih a ouvert dimanche 18 septembre 2011 à 11h00, les débats. Entouré des cadres de son parti et de quelques-unes des personnalités invitées et de sympathisants. Dr Fékih a exposé le bilan d'Afek Tounes et a appelé la population à saisir l'occasion pour s'associer au parti en vue de réaliser le changement responsable et défendre les valeurs de la démocratie et de la liberté. Il y a deux messages à vous transmettre, a expliqué M.Noomane Fehri, tête de liste de Nabeul 1 devant l'assistance: "Le premier, c'est un message de rassemblement calme et serein à la veille des élections de la Constituante. Le deuxième, chose importante, c'est qu'on a une idée claire de la manière dont on peut aller loin dans notre parcours politique et réussir cette étape décisive : « Nous sommes tous tunisiens, la Révolution nous a rendu notre dignité et a permis à nos ailes de se déployer. Grâce aux compétences de nos jeunes, nos femmes et nos hommes, nous ouvrons à la Tunisie de nouveaux horizons en la débarrassant de l'injustice, de la pauvreté et du chômage. Notre rêve est de construire une Tunisie nouvelle et démocratique. Nous aurons notre place dans la Constituante malgré cette prolifération de partis, car notre programme vise à instaurer un modèle politique et économique adéquat réaliste et pragmatique ». Lui succédant, Faouzi Abderrahmane, porte parole d'Afek Tounes a souligné qu'Afek Tounes s'engage à consolider la République et asseoir la démocratie tout en préservant l'identité arabo-musulmane de la Tunisie, protéger les libertés individuelles et citoyennes et en particulier la liberté d'expression, la liberté d'association, la liberté de culte et la liberté d'opinion, garantir la séparation des pouvoirs, promouvoir une démocratie horizontale avec des instances régionales élues, établir un Etat de droit avec une justice indépendante, égalitaire et équitable, qui défend les droits fondamentaux des citoyens et respecte la présomption d'innocence. M Abderrahmane devait exposer le régime politique prôné par le parti : « C'est un régime parlementaire rationnalisé avec un Président élu directement et dont la durée ne dépasse pas deux mandats de 5 ans chacun. Le président désigne entre autres le Premier ministre et peut dissoudre le Parlement selon des conditions constitutionnelles. Ce régime prévoit un gouvernement issu de la majorité parlementaire. Le Premier ministre et le président ont certains pouvoirs en commun notamment la désignation des ministres de la Défense et des Affaires étrangères ainsi que la nomination des hauts fonctionnaires de l'armée et les chefs des missions diplomatiques. Le Parlement est constitué de deux chambres, une chambre des députés et une autre pour les conseillers baptisée les conseils des régions. S'agissant du pouvoir législatif, Afek Tounes insiste sur l'indépendance de la justice. L'appareil judiciaire comprendra un Conseil supérieur de la magistrature et un tribunal constitutionnel » Hichem Ben Hemida estime que l'Assemblée constituante qui devra être élue le 23 Octobre prochain constitue le meilleur cheminement à même de sortir le pays de la " légitimité consensuelle" vers la légitimité populaire, situation normale de nature à mettre notre Tunisie sur la voie de la démocratie et de la stabilité, gage de son développement et de sa prospérité. La situation de la femme et sa place dans la société préoccupe depuis plusieurs années les Tunisiens. « Que depuis des années, la condition des femmes se soit améliorée est un fait. Aujourd'hui, la femme tunisienne a acquis un certain poids qu'elle n'avait pas, il y a encore quelques années. Or, ces changements restent insuffisants. Il ne lui suffit pas de s'affirmer dans son travail et dans son quotidien : il lui faut aussi se faire accepter par tous comme étant une personne autonome avant d'être une femme. Ce changement des mentalités prendra sans doute du temps. Il faut dès à présent s'en occuper, expliquer le rôle des femmes dans la société. La femme tunisienne a pris petit à petit le chemin de l'action. Elle doit aller jusqu'au bout. Il faudrait consolider le rôle de la femme dans l'essor de la société Tunisienne, défendre les acquis du Code du Statut Personnel, persévérer dans la voie vers l'égalité hommes/femmes et protéger ses droits notamment le droit au travail » a insisté Samah Guiras. Tarak Mazigh économiste et membre du comité central a expliqué que le développement économique durable et global ne peut se fonder que sur la fructification des diverses ressources de la Tunisie selon un plan général attentif aux spécificités et richesses de chaque région : « Nous devrons développer une économie tournée vers les activités à forte valeur ajoutée, mettre en œuvre un plan destiné au développement des infrastructures et à l'amélioration de leur qualité, maximiser l'attractivité du site Tunisie afin d'attirer les investissements directs étrangers, encourager l'investissement à travers l'instauration d'un environnement d'affaires transparent dans toutes les régions de la République, encourager le développement de nouvelles sources de financement destinées aux très petites entreprises et aux activités individuelles et artisanales et notamment la microfinance, moderniser le secteur agricole afin d'augmenter la productivité et la rentabilité de ses exploitations et faire de la fiscalité un instrument d'équité et de justice sociale ». Ceci, ajoute Noomane Fehri, exige une éducation de qualité à l'ensemble des enfants et des jeunes Tunisiens et la promotion d' un enseignement technique, professionnel et supérieur adapté au marché de l'emploi et garant du progrès » Sur le plan touristique, M Mazigh a mis l'accent sur la résolution du problème de l'endettement, le développement du tourisme intérieur, la promotion de nouveaux produits, le renforcement de l'infrastructure dans les régions, l'ouverture du ciel et la mise en place d'un climat favorable à l'investissement touristique : « La Tunisie possède beaucoup de ressources. Une bonne gouvernance pourra financer d'une manière efficace toutes ces réformes. Nous misons sur le potentiel de croissance de ce pays et il suffirait de restaurer un climat de confiance pour permettre à des investisseurs étrangers à s'implanter à nouveau sur le territoire et contribuer ainsi au développement de la machine économique tunisienne ». M Sahbi Fékih devait clôturer le débat en évoquant le volet santé dans le programme du parti : « Nous militons pour le bien-être des Tunisiens et cela passe nécessairement par la réforme de la santé, car elle est fondamentale, voire urgente. La révision des régimes de la CNAM est également un chantier prioritaire » M.Y crédit photos Moncef Berrezaga