L'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) œuvre à contrôler la campagne électorale, s'agissant notamment du financement étranger et du plafond des dépenses électorales, en vue d'imposer l'égalité entre tous les candidats en lice. C'est ce qu'a indiqué M. Kamel Jendoubi, président de l'ISIE, lors d'une réunion, mercredi 12 octobre, de l'Instance avec l'équipe d'observateurs des élections de l'Assemblée nationale constituante. Pour ce qui est des rumeurs véhiculées récemment, sur les réseaux sociaux, à propos de l'achat des voix, l'équipe d'observateurs a affirmé que les réseaux virtuels peuvent constituer un simple élément de preuve et non pas une preuve irréfutable de toute infraction électorale. De son côté, M. Amor Tounekti, membre de l'ISIE et membre de l'équipe chargée du contrôle de la campagne électorale a fait état de l'inexistence de dépassements « flagrants » ou « concrets » dans le cadre de la campagne électorale par les partis politiques et les listes indépendantes. Il a assuré que les insuffisances enregistrées, existent au niveau de la gestion des fonds alloués à la campagne électorale. M. Ben Achour a indiqué que le rôle de l'équipe d'observateurs est plutôt pédagogique que répressif : « Sa mission consiste essentiellement à aider les partis et les listes indépendantes à assurer une gestion optimale des fonds publics qui leurs sont alloués au titre de la campagne électorale. Le rôle des observateurs est à la fois « important » et « délicat » durant cette phase électorale ». Notons que la mission de contrôle de l'ISIE comprend deux volets essentiels. Le premier, dévolu au Bureau central, consiste à exercer un contrôle sur les partis politiques alors que le deuxième volet relatif au contrôle des listes indépendantes est du ressort de l'instance régionale indépendante pour les élections (IRIE), sachant que chaque instance régionale regroupe entre 20 et 30 observateurs.