Le volume des IDE et portefeuilles à destination de la Tunisie s'est élevé au cours des onze derniers mois de 2008 à environ 2.600 millions de dinars. Plus significatif, ce volume connaît une progression de 42,5% par rapport à la même période de 2007. On savait toute la pertinence des avantages compétitifs du site tunisien mais dans une conjoncture économique mondiale particulièrement difficile au second semestre de l'année écoulée, la progression des IDE à destination du site tunisien confère à l'attractivité de la Tunisie une mention toute particulière. Les raisons de cet engouement sont à chercher auprès d'un environnement général de l'investissement dont la compétitivité est au fil des ans saluée et remarquée par les classements des plus prestigieuses agences internationales de notation. Le trait constamment évolutif de cet environnement fait qu'il fait formidablement écho aux exigences par essence évolutives et constamment revues à la hausse des investisseurs à la fois nationaux et étrangers. Les composantes de cet environnement sont, comme chacun sait, la qualité de l'infrastructure structurante et logistique mise à la disposition du tissu productif, les incitations d'ordre financier et fiscal, la réactivité de l'administration et des structures d'appui à l'entreprise, tout autant qu'un système financier efficient et lui-même réactif. Cependant, l'élément déterminant de l'environnement de l'investissement demeure le capital humain et la disponibilité de ressources humaines qualifiées. Cet élément est d'autant plus décisif que les flux d' IDE qui optent depuis quelques années pour le site tunisien sont à fort contenu en savoir et en technologie de pointe. Les exemples ne manquent guère dans ce sens. Tout récemment encore, le groupe ODDO, premier intermédiaire financier indépendant français, spécialisé dans l'ingénierie informatique et financière à haute valeur ajoutée, a inauguré à Tunis un centre d'analyse financière avec le groupe tunisien Welly Finance. Ce centre emploiera une trentaine d'analystes Bac + 5 d'ici la fin 2009. Ce nouveau partenariat a en soi valeur d'exemple. Il traduit toute l'importance que revêt la qualité du capital humain et du savoir-faire acquis dans toute opération de partenariat réussie. En l'occurrence, c'est tout le savoir-faire du fondateur du BFI, fleuron de l'ingénierie financière tunisienne, et des hautes compétences tunisiennes, qui l'épaulent, qui sont à la base de ce nouveau partenariat. Un partenariat qui s'inscrit parfaitement dans le droit fil du choix par la Tunisie de l'économie du savoir et qui est, somme toute, le dividende de son pari sur le capital humain.