« Préparation à la vie professionnelle et entrepreneuriale », tel a été le thème de la rencontre organisée vendredi 27 janvier, à Bizerte par le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD). Parmi les communicateurs (et ils sont nombreux), l'on citera notamment, M. Saïd Aïdi, ancien ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi et M. Gilles Saint-Pierre, fondateur de l'Institut d'entrepreneuriat de l'Université de Sherbrooke (Canada), ainsi que M. Riadh Bouzaouèche, universitaire et coordinateur général NAPEO Tunisie lequel a présenté un programme qui milite pour un goût du risque, à l'américaine. Chacun des intervenants a présenté les expériences menées dans l'institution qu'il représente en matière de promotion de la culture entrepreneuriale auprès des jeunes et dans les milieux notamment universitaires Dans son intervention, particulièrement, M. Saint-Pierre a parlé d'un concours appelé de « l'idée au projet d'affaires » et lancé auprès des étudiants. L'Institut prend en charge les lauréats pour les aider à articuler leur projet au sein d'ateliers dirigés par des experts. « Le solide appui que cette initiative a eu auprès de nombreux partenaires économiques continue à garantir le succès de cette expérience », souligne M. Saint-Pierre. L'intervention de M. Saïd Aïdi était attendue et, avec du recul, son passage au ministère lui donnait assez de loisirs pour exprimer ses certitudes quant au système de la formation professionnelle tel que pratiqué en Tunisie avant et après la Révolution. Tout en reconnaissant quelques faiblesses dans la qualité de la formation professionnelle au cours des dernières années, il pense qu'il faudra redonner ses lettres de noblesse à la formation professionnelle qui semble être boudée par les jeunes alors qu'elle est un facteur incontournable d'une intégration réussie dans la vie professionnelle. Il appelle tous les acteurs, du banc des écoles aux sphères universitaires, pour une conjugaison des efforts en vue de réhabiliter cette démarche tant elle favorise une insertion professionnelle dans bon nombre de filières. Pour ce qui est de la culture entrepreneuriale, l'ex-ministre relève toute l'importance de pratiques telles que le mentoring ou les business angels qui ont donné leurs preuves sous d'autres cieux « où l'on croit à la force des idées et où on les finance ». Il s'agira d'essayer et d'adapter cette pratique pour la Tunisie. plusieurs qualités sont requises du futur entrepreneur: sens de l'initiative, de la persévérance, de la communication mais surtout de la motivation et une formation adéquate sur les plans managérial et technique. Quant aux structures, dit-il, elles doivent se doter de capacités humaines compétentes et de moyens logistiques meilleurs.