« La privatisation des médias publics demeure l'ultime alternative. La solution idéale réside dans la réforme radicale de ce secteur et son affectation au seul service du peuple », a affirmé Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha. M. Ghannouchi a qualifié, mercredi 25 avril, sur les ondes d'Express FM, de « contre–révolutionnaire », d' « injuste » et de « partisane » la politique suivie, jusque là, par ces médias financés par l'argent public : « L'opinion publique n'est pas satisfaite de leur rendement, particulièrement celui de la chaîne publique El Watania 1 qui a tendance à amplifier les aspects négatifs, à manquer de professionnalisme, à ne pas accorder l'intérêt requis aux évènements nationaux majeurs et à faire le black out sur certaines activités de membres du gouvernement ». Le leader d'Ennahdha a cité, à ce propos deux exemples. Le premier concerne l'installation du premier gouvernement issu d'élections démocratiques qui n'a pas bénéficié, à ses yeux, de la priorité requise dans le journal de 20 heures d'El Watania 1 du 27 décembre 2011, l'information, à ce sujet, ayant été reléguée à la quatrième ou cinquième position. Il a indiqué que les auteurs de cette faute professionnelle doivent être en principe punis. Le deuxième exemple concerne la non-couverture de la visite effectuée par le ministre des Affaires étrangères, M. Rafik Abdessalem, en Chine alors que celle effectuée dans ce pays, au cours de la même période, par le ministre syrien des Affaires étrangères avait fait l'objet d'une large couverture. M. Ghannouchi a évoqué, également, le retard qu'accuse la publication de la liste noire des journalistes corrompus du temps de Ben Ali.