L'intérêt porté à la visite effectuée récemment au Qatar par l'ancien Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi réside dans la portée et les résultats de son séjour et les entretiens qu'il a eu avec les responsables qataris. Quels seraient les dessous de cette visite et quelles en seraient les retombées ? Assabah a cherché à en savoir davantage auprès de M. Mohamed Lazhar Akremi, ancien ministre au gouvernement Caïd Essebsi. Il semble que la visite de BCE répond au souci des autorités qataries de s'informer des points de vue des différents acteurs de la scène politique tunisienne. L'on sait que seul l'ancien régime s'arrogeait le droit de parler au nom de la Tunisie. Après la Révolution du 14 janvier, toutes les parties ont leur mot à dire. L'on sait aussi que Doha, malgré ses dimensions géographiques restreint, a joué depuis 1996 un rôle majeur dans les changements survenus dans le monde arabe. M. Béji Caïd Essebsi avait été ministre des Affaires étrangères et avait mené le pays vers des élections démocratiques et transparentes qui avaient permis l'arrivée au pouvoir de la troïka d'une façon civilisée et moderne. En plus, il est artisan d'une initiative politique qui, si elle ne se transforme pas en parti, renferme des idées et des orientations. Vu toutes ces données, la visite de BCE au Qatar est une partie de la transition démocratique, loin de toute adversité ni surenchère.