[Ajial.jpg]En janvier 2003, l'Association culturelle « Al manhal al Thaqafi » de Menzel Abderrahman a publié le premier numéro d'un bulletin baptisé « Ajial » -générations-. Les promoteurs de ce projet entendaient tout d'abord sécuriser puis diffuser à grande échelle les diverses créations littéraires et artistiques produites par les intellectuels d'une cité reconnue comme un fief de l'érudition. L'accueil fort sympathique fait à ce premier bulletin met ses initiateurs devant l'obligation d'en maintenir la régularité de parution. Hélas, entre 2003 et 2012, seuls dix numéros ont pu voir le jour, soit un numéro par an. Les raisons sont, on l'aura deviné, d'ordre financier. Difficultés que l'on semble vouloir dépasser puisque le numéro 11 du bulletin « Ajial », le premier à paraître après la Révolution, se trouve en chantier. Comme ses précédents, le dernier numéro comporte les mêmes rubriques « reflétant les préoccupations des fidèles de l'association ». On y trouve, successivement classées les créations romanesques et poétiques, les analyses littéraires et artistiques, les lectures philosophiques, les conférences et séminaires, les lectures scientifiques, les traductions et enfin une rubrique dédiée au patrimoine local. Plusieurs hommes de lettres, chercheurs ont contribué à la rédaction de ce numéro où l'on peut découvrir des écrits analytiques de Najib Mahfoudh, par exemple, ou d'Ibn Khaldoun, d'Emmanuel Kant, d'Archimède. On relèvera aussi, avec intérêt l'essai de Youssef Haj Salem intitulé « les mathématiques entre concret et abstrait ». Par ailleurs, la dernière rubrique sur le patrimoine humain fait la part belle à des personnalités remarquables de la cité, tels l'homme de culture feu Azzouz Haj Salem qui a eu une influence certaine sur son environnement humain ou encore Manoubi Boussandal, l'artiste-peintre récemment disparu, qui a marqué de son empreinte les arts plastiques de la région et du pays. Notons que ce dernier numéro est édité en collaboration avec la maison de la culture « Ibn Rochd » de Menzel Abderrahman. M. BELLAKHAL