Sitôt instauré, le Conseil régional du tourisme de Bizerte a tenu sa première réunion en un lieu chargé d'histoire et symptomatique de la volonté et de la détermination qui habite les acteurs du secteur touristique de sortir la région de la situation de marasme dans laquelle elle végète depuis de très longues années. On ne rappellera jamais assez tous les avantages qu'unanimement on reconnaît à la région pour qu'elle devienne un pôle touristique de premier ordre. Atouts indéniables pour le développement d'un tourisme balnéaire et écologique. Mais également d'autres qui incitent au lancement d'un tourisme culturel. Sans oublier les réalisations ciblant la promotion de la plaisance avec la construction d'une des marinas les plus prestigieuses du Sud de la Méditerranée. Tenue au fort de Bab Tounès à Ghar-el-Melh (on envisage de le transformer en un musée historique), la réunion a regroupé tous les acteurs intéressés de près ou de loin au secteur touristique. On y a discuté des attentes de la population et de la mission impartie au Conseil, première structure du genre en Tunisie instaurée suite à l'annonce faite par le ministre à l'occasion des journées d'investissements de Bizerte. En fait, un travail titanesque attend les membres de ce Conseil : Identification puis traitement des innombrables problèmes inhérents au secteur, recherche des moyens idoines pour une exploitation optimale des énormes potentialités que recèle la région, établissement d'une banque de données fiables devant servir à une meilleure motivation des opérateurs, à un moment où les instances politiques semblent avoir été convaincus du bien-fondé des revendications régionales en la matière et affichent leur volonté en faveur de la promotion de ce secteur à Bizerte et sa région. Avec le rétablissement d'un climat sécuritaire rassurant, l'action du Conseil sera déterminante pour la relance, à moyen terme, d'un tourisme multiforme auquel la région est habilitée. Dans l'immédiat, une commission restreinte du Conseil aura à se réunir une fois par semaine pour un suivi de la situation du secteur et une fois par trimestre dans sa composition élargie pour analyse des nouvelles données et établissement de rapports à adresser aux départements de tutelle.