Dans une démarche presque concertée, différents partis politiques, dont nous citerons essentiellement Al Joumhouri, NidaaTounes et le Mouvement destourien de Hamed Karoui, ont organisé, samedi 12 et dimanche 13 octobre 2013, des meetings avec leurs adhérents respectifs. Tous ont donné la fête de l'évacuation (15 octobre) comme prétexte de ces réunions et la volonté de tous de rendre hommage aux martyrs de cette ultime bataille pour la liberté totale de la Tunisie. Le parti de M. Karoui avait un tout autre objectif, celui d'installer à Bizerte son bureau régional, tout en déclarant être venu en signe de reconnaissance et de loyauté envers les martyrs du pays. Mêmes motivations pour Nidaa Tounes qui a pris l'événement comme motif de sa rencontre avec ses sympathisants et militants. Mohsen Marzouk, lui, a bien parlé de cette fête de l'évacuation comme d'une stimulation pour trouver les moyens de sortir le pays de sa mauvaise passe. Il s'est d'ailleurs insurgé contre l'importance de moins en moins évidente que l'on accorde aujourd'hui à cette célébration, comme si les Tunisiens morts pendant la bataille de l'évacuation n'étaient pas considérés comme martyrs. Pour Al Joumhouri, représenté par ses figures de proue, Néjib Chebbi et Maya Jeribi, le moment était bon pour expliquer « certaines choses » à des militants et adhérents, de moins en moins nombreux. Notons qu'en cette matinée de lundi 14 octobre, une cérémonie officielle marquant le 50ème anniversaire de l'évacuation doit être présidée par les trois présidents au mausolée des martyrs de Bizerte. La date a été avancée d'une journée pour cause d'Aïd.