« Vingt réfugiés du camp de Choucha ont été arrêtés et emmenés au centre de rétention d'El Ouardia, réservé aux étrangers en situation irrégulière », a annoncé le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES). Ces réfugiés, selon cet organisme, de nationalités nigériane, soudanaise et tchadienne, étaient en sit-in depuis une semaine devant la Délégation de l'UE à Tunis. Ils réclament une régularisation de leurs situations et l'obtention d'une carte de séjour promise depuis juillet 2013 à tous les réfugiés du camp. Ces gens qui risquent l'expulsion sont au centre d'un imbroglio juridique, leur statut étant différemment défini par le FTDES qui voit en eux des « réfugiés » et le Haut-Commissariat des Nations Unis pour les réfugiés en Tunisie qui les considère comme des « migrants ». A la fermeture du camp en juin 2013, la situation s'est compliquée pour les réfugiés restés en Tunisie, car cette dernière ne dispose pas de cadre légal et juridique relatif au droit d'asile et de gestion des flux migratoires. Dans ce cas précis, l'émission de certificats de réfugiés est accordé, aux étrangers et au cas par cas, par le HCR. Le FTDES pour sa part considère qu'il existe, dans l'article 26 de la nouvelle constitution un cadre constitutionnel qu'il suffit d'appliquer et que de ce fait, l'Etat se trouve en mesure d'accorder ce titre de séjour. L'article 26 stipule que le droit d'asile politique est garanti conformément aux dispositions de la loi. Il est interdit d'extrader les personnes qui bénéficient de l'asile politique.