Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux réclame la libération des réfugiés arrêtés dimanche dernier Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux s'est indigné, hier, de l'arrestation dimanche de 20 réfugiés du camp de Choucha, suite à une manifestation devant le siège de la délégation de l'Union européenne. Une vingtaine de réfugiés du camp de Choucha ont été arrêtés et conduits, dimanche, vers le centre de rétention de Ourdia, réservé aux étrangers en situation irrégulière. Cette arrestation vient suite à l'organisation d'une manifestation devant le siège de la délégation de l'Union européenne à Tunis. Abderrahmane Hedhili, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, s'est indigné de ces arrestations, affirmant, dans une déclaration à l'agence TAP, que «les réfugiés ont manifesté pacifiquement pour l'octroi de leurs cartes de séjour». Le camp de Choucha a été officiellement déclaré fermé depuis juin 2013. Suite à une visite au camp, l'ancien ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, a officiellement promis aux réfugiés de régulariser leur situation en leur offrant des cartes de séjour. Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux appelle les autorités tunisiennes à «libérer immédiatement les réfugiés arrêtés, à ne pas les poursuivre judiciairement et à leur octroyer des cartes de séjour afin qu'ils puissent travailler et vivre dans la dignité». Abderrahmane Hedhili a également demandé aux autorités tunisienne d'appliquer l'article 26 de la nouvelle Constitution, entrée en vigueur hier, relatif au droit d'asile. «Nous sommes en train de suivre ce dossier de très près. Auparavant, nous avons comme vis-à-vis le secrétariat d'Etat à l'Immigration, maintenant nous allons essayer de discuter avec le ministère des Affaires sociales et celui de l'Intérieur pour trouver une solution aux souffrances des réfugiés», a-t-il ajouté. Le ministère des Affaires sociales a, de son côté, affirmé qu'il s'est occupé des réfugiés en situation fragile (enfants non accompagnés, handicapés, femmes...), tout en appelant, le 7 août dernier, dans un communiqué rédigé en français et en anglais, les réfugiés du camp de Choucha à contacter les postes de police et de la garde nationale pour régulariser leur situation, «sans qu'aucun réfugié ne se présente». Le ministère veille cependant «à trouver la meilleure formule juridique pour régulariser la situation des réfugiés qui n'ont pas bénéficié de l'asile en Tunisie et qui n'ont pas pu être rapatriés dans leurs pays d'origine».