Les enjeux climatiques et le développement étaient ce mardi 1er juin au centre de la deuxième et dernière journée des débats du 25e sommet Afrique- France, et ce, au lendemain d'échanges nourris sur l'implication de l'Afrique dans la gouvernance mondiale. Participant à différents ateliers, le président de la BAD, Donald Kaberuka, a lancé un appel aux investisseurs étrangers à investir en Afrique, où la bonne gouvernance a permis de réduire les risques associés aux affaires sur le continent. « Ces dernières années, on a beaucoup réduit les risques pour les investisseurs en travaillant sur la gouvernance. Et avec la crise, on s'est rendu compte que le risque n'était pas seulement en Afrique, où la croissance est restée positive malgré un ralentissement », a dit en résumé le président de la BAD. Et d'ajouter : « En Afrique, à chaque fois que j'investis un dollar, le retour sur investissement est de 5 dollars. Ce qui est important, c'est le climat des affaires », martèle Donald Kaberuka. Au cours d'un atelier présidé par Eric Besson, ministre français de l'Immigration, le président Kaberuka a présenté une communication où il a mis l'accent sur la mobilisation des envois de fonds des migrants vers l'investissement et la création d'entreprises sur le continent. Le Président s'est d'abord demandé « pourquoi les coûts des transferts des fonds en Afrique sont plus élevés que dans le reste du monde ? Cela ponctionne les sommes transférées. Comment réduire ces coûts ? Puis question majeure : comment orienter ces fonds vers la création d'entreprises ? Enfin, le président a proposé un certain nombre de solutions dont la mise en place d'une réglementation spécifique afin d'inciter les migrants à investir dans leur pays et l'assistance technique aux migrants entrepreneurs. L'optique est de parvenir à réduire les coûts des transferts et de mieux orienter l'épargne collectée vers la création d'entreprises.