L'ESS et le CA jouent gros, demain, sur la scène continentale. Contrairement aux deux autres représentants tunisiens Le quatuor majeur du foot national ne sera pas logé à la même enseigne ce week-end, à l'occasion de la manche retour des huitièmes de finale bis de la Coupe de la confédération. Si l'Espérance Sportive de Tunis, largement diminuée et qui va se présenter avec une formation remaniée sous la conduite d'un staff technique provisoire composé de Adel Latrech et Khaled Mouelhi, aura une simple formalité à accomplir, cet après-midi à Accra devant les Ghanéens des Hearts of Oak, et ce, compte tenu de sa large victoire de l'aller (4-0), il n'en sera pas de même des trois autres représentants. Surmonter la déception Les quatre mousquetaires sortent d'une saison harassante et psychologiquement usante pour les nerfs, conclue d'ailleurs dans la polémique, les tiraillements et l'invective. Avant de bénéficier du fameux repos du guerrier —qui sera du reste très court—, ils vont devoir jouer les prolongations. Le supplément continental risque de se révéler indigeste, un revers se terrant au détour d'une opposition par-ci par-là, d'autant que la grosse déception du dénouement du championnat était resté en travers de la gorge de l'univers étoilé. Il faudra une réaction immédiate pour sauver la saison et donner un sens à la suite de la saison continentale. Logiquement, on se remet difficilement d'une défaite (0-2); les statistiques ne laissent que peu de chances au vaincu quand il reçoit à son tour. Pourtant, les hommes de Faouzi Benzarti ont de bonnes raisons d'y croire, d'abord compte tenu de leur domination il y a trois semaines au stade Mohamed-V, ensuite eu égard au déclin prononcé d'une légende du foot continental, le Raja de Casa. Celui-ci n'est plus ce qu'il était : il vient de terminer le championnat marocain à une bien modeste 8e place (38 points), à 21 points du frère ennemi, le Wydad. Alors qu'en parallèle, le vice-champion de Tunisie a conclu son parcours local sur les chapeaux de roues, les Mouihbi, Bounedjah, Lahmar et consorts affichant une belle santé. Mission difficile, mais guère impossible où la vigilance —défensive— doit être de mise, un but encaissé à Sousse pouvant ruiner les chances étoilées. L'expérience ahlaouie Autre club à devoir puiser au fond de ses ressources : le néo-champion de Tunisie qui va prendre garde contre la déconcentration inhérente aux fêtes du sacre. D'ailleurs, la réception d'Al Ahly du Caire servira de prétexte à la remise du trophée du championnat. Comme on dit, il ne faut pas aller plus vite que la musique. D'une certaine manière, la fête risque d'être gâchée en cas d'élimination de la coupe continentale. Or, il n'y a pas pire qu'Al Ahly pour faire déjouer les autres, y compris dans ses pires saisons de méforme, comme c'est le cas actuellement. Son énorme expérience du circuit continental en fait, en tout cas, un compétiteur redoutable capable de bonifier son difficile succès de l'aller (2-1). Et puis, il va manquer demain au onze de Daniel Sanchez son meilleur artificier, Sabeur Khelifa, suspendu. Le Club Sfaxien a enfin assuré l'essentiel. Nanti d'une victoire de 2-0, il devrait passer le tour aux dépens d'un Asec assez moyen et prenable derrière, surtout que l'homme orchestre, Mohamed Ali Moncer, sera de retour.