Le Soudan cet après-midi et la Côte d'Ivoire vendredi prochain meubleront la dernière phase de la préparation des «Aigles de Carthage» pour la CAN. Le rassemblement des Emirats Arabes Unis présente l'avantage de mettre l'équipe de Tunisie un tantinet dans l'ambiance de la 28e édition de la Coupe d'Afrique des nations, laquelle constitue un deuxième gros challenge pour Sami Trabelsi et son staff, un an après le superbe triomphe au Chan réservé aux joueurs locaux, au Soudan. Sans doute, le team national doit-il cette chance de pouvoir concourir parmi les seize meilleures nations continentales et aligner une dixième phase finale consécutive au miracle d'un inespéré retournement de situation, le 8 octobre dernier. Le nul (2-2) arraché par un Tchad pourtant démobilisé face au Malawi, ajouté à la victoire (2-0) des camarades d'Aymen Mathlouthi aux dépens du Togo ont envoyé ces derniers au paradis. Le but venu de nulle part signé dans les arrêts de jeu par le Tchadien du Club Africain, Ezechiel N'douassel, a sauvé les meubles. Dès lors, les nôtres savent parfaitement d'où ils viennent. Ils n'en seront que plus hargneux, plus audacieux, s'exprimant sans retenue. C'est du moins ce qu'attend d'eux leur public qui n'avait plus été à la fête depuis le premier titre africain de l'histoire du foot tunisien, en 2004. Aujourd'hui, en pleine phase précompétitive, se posent des questions d'abondance, trois nouveaux joueurs devant être écartés après le quatuor sorti au lendemain de la mini-tournée ibérique. Le test de tout à l'heure va aider à y voir plus clair et à mesurer l'état de forme des joueurs, tout près des starting-blocks. Et c'est à la lumière de la performance des uns et des autres sur la durée du double test espagnol et de la sortie soudanaise que le patron des «Aigles de Carthage» va devoir se décider pas plus tard que demain, quand il communiquera la liste des «23» pour la CAN, soit 24 heures avant le dead-line fixé par l'instance suprême gérant le foot continental. Des joueurs en appel On peut penser que le choix du Soudan comme sparring-partner s'inscrit dans une volonté bien marquée de s'imprégner d'ores et déjà de l'ambiance propre aux joutes continentales, avec un rival taillé sur mesure pour inciter les «Aigles» à s'exprimer à fond. Un peu dans la configuration des joutes du Gabon et de la Guinée équatoriale, du 21 janvier au 12 février. Vendredi prochain, le deuxième test émirati prévu à Abou Dhabi devrait être encore plus intéressant. La gestion du potentiel humain s'appuiera en bonne logique sur une large revue d'effectif, des joueurs comme Sabeur Khelifa, Ammar Jemal, Jamel Saïhi, Houcine Ragued, qui n'ont pas pu s'exprimer à Bilbao et à Barcelone, n'ayant pas pu être alignés. Le test devant le Soudan renvoie au souvenir de la dernière sortie entre les deux pays remportée (5-1) par le Soudan, mais au niveau de la sélection des joueurs locaux. L'adversaire de tout à l'heure vient de faire un petit crochet par Qatar où il a remporté un test contre le club d'Al Arabi (2-1) dans le cadre de sa préparation pour la CAN où les camarades du vieux renard Haythem Mustapha entendent jouer le rôle d'outsider capable de tous les exploits. Il y aura en tout cas des points à marquer dans cette double exhibition sous le soleil du Golfe. Notamment pour certains éléments en appel après la semaine espagnole, à l'instar d'un Issam Jemaâ en manque de compétition et par conséquent de confiance, et qui a conclu sa sortie catalane par une blessure, ou encore d'Amine Chermiti, assez transparent dans l'heure de jeu accumulée en Espagne. Quant à Abdennour et Chikhaoui, solides repères et phares de la défense et du milieu, on attend d'eux une confirmation, des repères sur lesquels va pouvoir s'appuyer le team national.