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Le ralliement qui a fait peur
Les dessous de l'assassinat du député Mohamed Brahmi
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 07 - 2015

Les révélations que nous a faites le martyr de la liberté et de la dignité, Mohamed Brahmi, dans l'interview qu'il nous a accordée le 21 juillet 2013 sur les colonnes du journal Le Temps dénotent une clairvoyance aiguë et, en quelque sorte, prophétique, étant donné qu'elles désignent du doigt toutes les parties qui avaient un intérêt dans sa liquidation physique ainsi que les mobiles qui animaient ses assassins et qui les ont amenés à opter pour ce choix et accomplir cet acte lâche et criminel. Il était clair que sa présence dérangeait plus d'un, ce qui voulait dire qu'il était devenu plus qu'urgent de se débarrasser de cette personne qui savait trop de choses, beaucoup plus qu'il n'en fallait, et dont le rôle s'accroissait et prenait une dimension encore plus importante, depuis le jour où il a quitté le Mouvement du peuple pour fonder le Courant populaire et réintégrer le Front populaire. Ces visions sont prémonitoires et de nature à nous édifier sur les dessous de l'assassinat de notre très regretté Hadj Mohamed Brahmi.
La dissidence incontournable
Avant de rapporter ces révélations, il importe de rappeler un peu le contexte qui a précédé l'assassinat. Dans ce cadre, il importe de savoir, tout d'abord, que chez les nationalistes nassériens, les remous n'en finissaient pas d'agiter leur bâtisse nouvellement et fragilement construite. Rappelons-nous qu'ils se sont présentés aux élections du 23 octobre 2011, divisés sous deux bannières : le Mouvement du peuple et le Mouvement du peuple unioniste progressiste. Et la fusion qui s'est opérée par la suite s'est avérée fragile, très fragile, puisque le parti unifié s'est encore scindé en deux. Son secrétaire général, Haj Brahmi, a préféré présenter sa démission, et constituer un nouveau parti, à savoir le Courant populaire dont il était le coordinateur général. En fait, les dissensions entre les nassériens n'étaient pas récentes, elles s'étaient déjà manifestées depuis un bon moment. On en cite, notamment, celle provoquée par l'intégration du gouvernement de la Troïka par quelques figures nationalistes telles que Zouhaier Idoudi et, notamment, Salem Labiadh, qui fut, coriacement, défendu par des membres du bureau politique du Mouvement du peuple, dont ils sont devenus les nouveaux patrons, pendant que son ex-secrétaire général y était, carrément, opposé. D'ailleurs, Haj Brahmi a toujours soutenu que si Labiadh a, historiquement, appartenu au courant nationaliste, il ne l'était plus depuis quelque temps; comme en témoigne sa participation à l'équipe gouvernementale de la Troïka. Il était, donc, clair que les dirigeants du Mouvement du peuple ne se partageaient plus les mêmes orientations, ni les mêmes jugements. Ce climat très tendu rendait la cohabitation impossible et précipitait le divorce entre eux. Cette séparation, annoncée et consommée, a pris une forme définitive, au moment où Haj Brahmi a annoncé le ralliement du Mouvement du peuple, dont il était encore secrétaire général, au Front populaire. Cette annonce de sa part était vue comme une initiative unilatérale.
Rétractation fulgurante
Chose qu'il a catégoriquement démentie, en affirmant qu'il a tout simplement rendu publique une décision majoritaire, prise pas les instances du parti, en faveur de la réintégration du Front populaire, ce qui était un retour au bercail, étant donné qu'il en est une partie constitutive.
En fait, cette polémique relative à l'intégration du Front populaire était apparue, lorsque s'est posée la question organisationnelle; c'était là que des réticences ont commencé à se manifester chez quelques membres du Mouvement du peuple. « Au départ, nous étions compréhensifs vis-à-vis de cette attitude et avons considéré que c'était tout à fait normal qu'il y ait des divergences, vu que la scène politique était mouvante et qu'elle n'était pas encore stabilisée, et nous nous sommes engagés à respecter la décision émanant de l'instance législative du parti, en date du 22 septembre 2012, et ce, malgré les circonstances inadmissibles qui ont entouré cette position. Mais, nous avons poursuivi le dialogue interne à tous les niveaux organisationnels... Ce dialogue s'est approfondi encore plus après l'assassinat du martyr Chokri Belaïd, qui était un grand tournant dans l'histoire du pays, ce qui a entraîné la nécessité de trancher la question de notre ralliement au Front populaire. Ce dialogue s'est étalé sur quatre semaines successives et était marqué par la mobilisation de l'instance législative du parti, qui était en session permanente, et le 10 mars 2013, c'est-à-dire un mois après cet assassinat, la décision de rejoindre le Front populaire était prise. Le bureau politique était chargé de donner forme à cette décision, et nous avons poursuivi, officiellement, nos rapports qui, en fait, n'étaient pas interrompus, vu que nous n'avons, à aucun moment, abandonné notre rôle militant et nous étions présents à toutes les échéances où l'opportunité d'y participer nous était offerte », précisait Haj Brahmi concernant cette polémique. Il était convenu avec la direction du Front, à deux jours de la commémoration du quarantième jour du décès de Chokri Belaïd, d'organiser une conférence de presse commune pour annoncer sa réintégration par le MP et la reprise de son rôle en son sein. Mais, juste après cette cérémonie, le discours a changé et on commençait à voir se dessiner les tentatives de faire revenir le parti sur la décision du 10 mars.
Le repoussoir politique
« Nous avons considéré que cette position était extrêmement dangereuse, car si le Mouvement du peuple n'était pas capable d'honorer son engagement, il ne pourrait plus jamais exécuter ses propres décisions à l'avenir, et tout parti politique qui est incapable de donner forme à ses résolutions se condamne par lui-même à son extinction. Et à partir de cette date du 10 mars, nous avons connu une lutte interne et un accouchement difficile au bout desquels a émergé, au sein du parti, une ligne qui exerçait une pression dans le sens de la renonciation à la décision de ralliement et qui menaçait de se retirer du parti dans le cas où sa volonté ne serait pas respectée. Et en tant que secrétaire général et responsable de l'unité du MP, de sa position politique et de la mise en œuvre de sa décision organisationnelle, j'ai annoncé, au cours de la marche organisée par le FP, le 9 avril, que notre parti a repris ses relations politiques avec ce dernier. Donc, je n'ai pas pris de position comme on l'a prétendu, mais je n'ai fait que communiquer une décision », réaffirma-t-il. Depuis, une forte différence de points de vue s'est installée sur l'activation ou l'annulation de la décision de ralliement au Front.
En réalité, cette question était la goutte qui a fait déborder le vase, étant donné que la polémique était purement politique, un conflit autour d'approches politiques, de la position vis-à-vis du pouvoir, de la manière de traiter avec l'islam politique, du rôle des nassériens pendant cette phase. Parmi ces points de divergence, il y en a ceux qui datent d'il y a vingt ans, à l'intérieur du courant nationaliste, et ceux qui venaient d'émerger, d'après les affirmations de Haj Brahmi. Cela veut dire que les trois raisons avancées par la direction du Mouvement du peuple pour justifier la suspension de son ralliement au Front populaire n'étaient que de faux prétextes. Ces raisons relatives à la différenciation entre l'islam politique et la religion musulmane, la position vis-à-vis de Nida Tounès et la question de souveraineté nationale n'étaient pas des conditions, mais des orientations dans le dialogue avec les composantes du FP. « Soyons clairs, les alliances se font sur la base d'une plateforme politique qui est déjà élaborée et à laquelle nous avons apporté notre contribution... D'autre part, dans le travail de front, les gens cherchent ce qui est commun en vue de l'améliorer et non pas ce qui est différent pour obliger l'autre partie à l'accepter. Pour ce qui est de la première question, elle ne peut être tranchée au moyen d'une décision, ni en la mentionnant dans un communiqué, mais à travers l'accumulation de l'action militante et politique qui pourrait prendre des années, en ce sens que lorsque vous êtes attaché à votre religion et que vous menez une action progressiste, vous allez obliger les autres à respecter vos prises de position et à faire la différence entre l'islam politique et la religion musulmane », souligna le martyr Mohamed Brahmi. Quant à la souveraineté nationale, elle a trait à la menace d'internationaliser l'affaire du martyr Chokri Belaïd, pour exercer une pression sur le pouvoir et l'amener à dévoiler les assassins et leurs commanditaires. « Je crois que c'est un faux prétexte, car si quelqu'un perdait ne serait-ce qu'un oiseau, il n'éprouverait de l'apaisement que lorsque le coupable était identifié. Que dire alors d'un parti, d'une famille et d'un front ayant perdu l'un de ses principaux leaders dont l'assassin est encore non identifié, et malgré tout cela on ose leur demander de se taire et d'accepter le fait accompli. Un tel appel est un service rendu aux assassins, et je pense qu'aucun militant n'accepte de jouer ce rôle. D'ailleurs, l'affaire n'est pas encore internationalisée et ne le sera pas en raison des complications légales. Enfin, concernant la troisième pseudo-condition touchant à la position à l'égard de Nida Tounès, ce parti qui était fondé pour recycler les rcédistes, il faut savoir qu'Ennahdha a participé à sa confection. Comme elle a créé ses partenaires avant et après le 23 octobre et mis en place une Troïka, elle est, actuellement, en train d'inventer de toutes pièces ses adversaires, afin de pouvoir les vaincre en toute aisance sous les titres de « résidus », de « forces contre-révolutionnaires », de « symboles du régime déchu et de l'Etat profond », et de s'afficher comme étant la partie qui porte l'étendard de la révolution et du changement ». Et feu Brahmi d'ajouter : « Il est facile pour le mouvement Ennahdha de l'emporter sur ceux qui se sont, historiquement, liés à l'ancien régime et les acculer dans un coin, c'est pourquoi il exagère l'importance de Nida Tounès dans le but de paraître comme étant la force de frappe radicale. Alors qu'il ne peut pas procéder de même avec le FP en en amplifiant l'image, parce qu'il est incapable de surenchérir sur le plan militantiste et politique, une telle manœuvre de sa part ferait de lui le premier perdant de l'opération politique. Donc, ni nous, ni le FP n'avons jamais traité avec les rcédistes et ne le ferons jamais. Celui-ci est là pour limiter les effets néfastes de la bipolarisation, vers laquelle tous les événements concourent, entre Ennahdha et ses alliés, d'un côté, et l'Etat profond dirigé par les rcédistes, qui connaissent un nouveau titre et un nouveau rassembleur, de l'autre, en la personne de Hamed Karoui qui serait un partenaire fidèle d'Ennahdha dans les jours qui viennent ».
Les contrariétés des dirigeants d'Ennahdha
Concernant les craintes des dirigeants d'Ennahdha du rapprochement entre le FP et le MP, il nous a fait savoir qu'ils en étaient furieusement contrariés, au point que, treize jours avant son assassinat, il a déclaré, sur les antennes d'une radio locale, que certains d'entre eux, et non des moindres, des ministres, l'ont sommé de quitter le FP, sinon ils supprimeraient son parti, le MP. « Ces contrariétés se sont accentuées quand il a été établi que le MP s'y est inscrit aussi bien politiquement qu'au niveau militant. La raison est qu'il était facile d'accuser le FP d'infidélité et d'athéisme mais pas notre parti, parce qu'ils savent pertinemment bien que nous respectons et pratiquons nos rites religieux plus qu'eux. A titre d'exemple, j'ai, personnellement, accompli le pèlerinage à quatre reprises, alors que certains de leurs dirigeants n'ont même pas fait, ne serait-ce qu'une seule fois, une « omra » (petit pèlerinage). De plus, le discours nationaliste nassérien est proche des sentiments du peuple, c'est pourquoi ils éprouvent de l'appréhension vis-à-vis de cette coalition entre la gauche marxiste et la gauche nationaliste dans le cadre d'un seul front, sous le titre d'une gauche sociale affranchie, dans une large mesure, de la haute charge idéologique, qui est bien ancrée dans les soucis et les problèmes du citoyen et bien collée à ses préoccupations quotidiennes et qui exprime, sincèrement, ses attentes. Ces militants sont connus pour avoir lutté côte à côte au temps de la répression à l'époque de Bourguiba et de Ben Ali, que ce soit au sein du mouvement estudiantin, dans les syndicats, dans le cadre des associations des droits de l'Homme, ou ailleurs. Donc, ce rapprochement entre les deux parties dérange énormément Ennahdha (...) qui essaye, toujours, d'asséner un coup au FP, en jouant sur les quelques problèmes et les quelques contradictions se trouvant en son sein. Ennahdha est persuadé que son avenir serait assuré si jamais il parvenait à démanteler ce rival coriace très gênant », nous révéla Haj Brahmi.
Tous ces éléments laissent dire à certains que la décision de la nouvelle équipe dirigeante du MP de se retirer du FP était dictée par les ténors d'Ennahdha qui ont réussi à infiltrer ce dernier. Cette thèse se trouve confortée par le point de vue prédominant au sein de ce même parti où certains nationalistes, identifiés par le martyr Brahmi, refusent la confrontation avec le pouvoir quel qu'il soit, comme ils l'ont prouvé auparavant avec Ben Ali, et qui appartenaient à ce qu'on appelait l'« Union démocratique unioniste ». « Donc, ce qui se passe, aujourd'hui, n'est que le prolongement de ce courant qui nous a rendu la vie amère par le passé. Ses adeptes estiment que l'époque des confrontations est, historiquement, révolue et préfèrent occuper une position qu'ils appellent « l'opposition de la marge » plutôt que d'entrer dans un conflit avec les autorités. De plus, ils ne voient pas d'inconvénient à créer des coalitions avec ces dernières, d'autant plus qu'il y a des recoupements entre eux, du moins en ce qui concerne l'identité islamique, et ils considèrent qu'Ennahdha a un projet sociétal où ils pourraient converger sur plusieurs points et établir, éventuellement, une coopération avec lui », dénonça Haj Brahmi.
Le projet des Frères musulmans
La martyr Brahmi trouvait cette approche erronée et la refusait catégoriquement, car il considérait qu'Ennahdha « est un mouvement qui n'est pas indépendant mais qu'il représente le projet de l'organisation internationale des Frères musulmans, un projet qui ne répond aucunement aux besoins des patries. Leur seul souci est de dominer l'Etat et de soumettre la société en vue de l'instrumentaliser pour servir leurs propres ambitions. Je reste persuadé que le projet du mouvement Ennahdha et de l'organisation internationale des Frères musulmans n'est pas sociétal, mais vise plutôt la conquête du pouvoir. En témoignent les deux années de pouvoir pendant lesquelles le gouvernement Ennahdha n'a rien changé au niveau des choix économiques et sociaux et poursuit, toujours, la même politique qu'il gère d'une piètre manière, pire que l'ancienne, avec une administration incompétente. Ces Frères musulmans veulent mettre la main sur les richesses des pays qu'ils gouvernent, et ce, à travers les sociétés internationales qu'ils possèdent. C'est ce qu'ils sont en train de faire en Tunisie où ils essayent d'acheter les terres agricoles par le biais du code des investissements et ce qu'ils appellent les titres islamiques », accusa-t-il. Pour lui, ils comptent détruire l'ancien système bancaire et les banques nationales et les supplanter par ce système, prétendument islamique, et d'autres établissements bancaires dont on ignore le financement, les programmes, les projets et les propriétaires. « C'est pour toutes ces raisons que nous considérons que notre projet national s'oppose fondamentalement à celui des Frères musulmans. Ce sont les raisons qui nous laissent nous éloigner de l'ancienne approche, chère aux nationalistes de l'UDU et quitter le parti », conclut le martyr Haj Brahmi.


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