L'Agence tunisienne des transports terrestres entre dans une nouvelle phase de son long parcours. Elle passe au numérique pour fidéliser davantage ses clients. L'Agence tunisienne des transports terrestres, plus connue sous l'acronyme A3T, aura désormais les moyens de sa digitalisation, avec pour nouvelle stratégie de fidélisation de ses clients. Son président directeur général, M. Jamel Bettaieb, a donné, hier à Tunis, une conférence de presse, présentant aux médias ce que l'agence a nouvellement créé et ce qu'elle compte réaliser d'ici les mois à venir. Depuis 1998, l'A3T a vu ses prérogatives s'élargir de plus en plus, ayant, aujourd'hui, à son actif une palette de prestations in situ et à distance. Soit, de nouveautés censées la hisser à des paliers supérieurs. Autant de services liés aux permis de conduire, à l'immatriculation des véhicules et la création et exploitation des gares routières. A ce niveau, l'agence a pu réaliser annuellement plus de 4 millions de services, à raison de 16 mille clients servis par jour, et dont la moitié (2 millions) sont assurés par les fameux centres de visite technique, avec un taux d'affluence de 65%. Idem pour l'expertise auto le nombre d'opérations effectuées se compte par milliers. Il y en a d'autres : plus de 400 mille nouveaux permis de conduire obtenus, plus de 390 mille épreuves de code et plus de 456 mille examens de conduite. Chiffres à l'appui, l'on enregistre, chaque année, plus de 478 mille véhicules, en octroyant de même environ 30 mille cartes grises. Le tout se fait à l'aide des prestataires de services compétents, répartis sur tout le territoire : 25 directions régionales, 32 salles d'épreuves de code, 36 autres circuits réservés à l'examen de conduite, 31 centres de visite technique et 23 gares routières. A cela s'ajoute un staff du personnel (1635) qui veille sur le bon déroulement de ces services. Et là, le Pdg a fait valoir le niveau de la qualité atteint autant à l'échelle nationale que sur le plan extérieur. Cela s'explique par l'image dont se distingue l'A3T auprès de ses homologues étrangers. Plusieurs pays dont le Cameroun et le Brésil s'inspirent de son expérience. Quoi de neuf ? En un quart de siècle ou presque, l'agence a dû passer à l'ère du numérique. Les centres d'épreuves de code de la route, déjà équipés de caméras de surveillance pour le bon déroulement des examens seront, dorénavant, liés par des systèmes informatiques capables de reconnaître l'identité réelle du candidat. De même, les examinateurs de conduite seront, eux aussi, dotés des tablettes numériques favorisant plus de transparence d'examens et de traçabilité des circuits par lesquelles passent les candidats. Prochainement, il n'y aura plus de raison de se déplacer jusqu'aux guichets de l'ATTT pour avoir son permis de conduire, son obtention serait à distance. Cela, à l'en croire, s'inscrit dans la perspective de rapprocher ses services des citoyens. Quant à l'immatriculation numérique des véhicules, ce service en ligne débutera d'ici la fin de ce mois et est destiné, dans un premier temps, aux concessionnaires automobiles, avant d'être progressivement généralisé aux usagers. Avec une facilitation des formalités administratives, mais sous un contrôle automatique lié aux services du ministère des Finances. Dans le but d'améliorer leurs services dispensés à leurs clients, certains centres de visite technique (El Bokri à l'Ariana et Séjoumi à Tunis) ont initié un travail en double séance. Et ce, afin d'éviter les longues files d'attentes aux alentours. De même pour les visites techniques sur rendez-vous, un service qui a déjà commencé depuis août 2018. Il sera, désormais, étendu aux autres centres de l'A3T. Notons, ici, que plusieurs centres similaires à Monastir, Médenine, Tozeur, Kébili et Tataouine ont vu leurs matériels retapés à neuf pour plus d'efficacité et de rentabilité. Depuis l'année dernière, l'agence a mis en œuvre un plan directeur pour rapprocher ses services des citoyens. Elle a mis en place une direction régionale à Sakiet Ezzit (Sfax), des centres d'examen de code et de conduite respectivement à Medjez El Bab et à Jammel, Moknine, Kerkennah et Tabarka. Dans le même sens, Ben Guerden, Mahdia et Siliana ont également leurs propres centres de visite technique. Alors que ceux de Monastir, Mahres, Sfax, Metlaoui, Sidi Bouzid, Utique et Menzel Bourguiba sont encore à l'étude. Quant à la gare routière de Béja, elle est en cours de construction. D'autres réalisations d'infrastructure sont aussi prévues. Kamel Ferchichi