Selon les sources du ministère du Commerce, quelque 1.448 boutiques participent aux soldes d'été 2015 qui prendront fin le 15 septembre avec le début de la rentrée scolaire. La faible affluence des premiers jours des soldes s'est poursuivie en dépit des démarques. Pour booster l'activité économique dans le pays, les soldes ont démarré le 1er août malgré les réticences de certains commerçants qui contestent le choix des dates. «J'aurais préféré que les soldes coïncident avec la rentrée scolaire, cela aurait été plus efficace», confie un commerçant en textile. Au mois d'août, la plupart des gens sont en vacances et s'intéressent davantage à la plage qu'à faire du shopping, alors les articles soldés peinent à trouver des acquéreurs. Agacement des clients Dès la deuxième semaine des soldes, les boutiques ont lancé la deuxième démarque allant jusqu'à des réductions de 50%, voire plus. «Nous communiquons nos informations à nos clients par sms», indique Marwane, vendeur dans une grande enseigne de prêt-à-porter. Ce sont souvent des fins de stocks de l'an passé. A cet égard, les clients expriment leur agacement à l'instar de Rafiaâ pour qui, selon elle, les articles exposés ne sont pas ceux qu'elle avait repérés avant les soldes. Elle crie à l'arnaque d'autant plus que les taux de réduction ne correspondent pas à la valeur réelle de l'article affiché. Salah, le chef de rayon du magasin, exprime sa désapprobation, «Nous ne pouvons pas nous permettre ce genre d'arnaque, car cela y va de notre crédibilité et puis nous sommes soumis au contrôle économique». Une autre cliente, Samira, trouve normal que les magasins proposent des fins de stocks dont les remises atteignent les 70%. «Les prix affichés sont abordables. J'ai acheté une paire de chaussures de bonne marque à un tarif spécial». Les commerçants tiennent compte du pouvoir d'achat en déclin du Tunisien et pratiquent des prix défiant parfois toute concurrence. Mécontentement des commerçants Certains commerçants contactés sont mécontents du chiffre d'affaires réalisés au cours de cette période de soldes. «Cette année, le ministère du Commerce n'a pas bien étudié la date des soldes d'été, mais nous avons essayé de nous adapter à cette décision. Nous aurions préféré qu'il effectue une large consultation auprès des commerçants concernés. Les clients attendent sans doute les dernières démarques pour se décider à acheter», relève Mahrez, commerçant en maroquinerie. Par ailleurs, la vigilance est de mise quant aux éventuels dépassements. Les services de contrôle économique du ministère du Commerce veillent au grain pour que les clients ne soient pas arnaqués, et ce, en inspectant les commerces notamment au niveau des réductions adoptées. Au cours de la première semaine des soldes, sur 200 opérations de contrôle, 30 infractions ont été enregistrées et le chiffre a augmenté les semaines suivantes.