Avant même de désigner un directeur technique national, on nomme des entraîneurs de jeunes. Renversant Le 5 mai dernier, on intronisait un nouveau bureau fédéral. Ali Hafsi et les siens obtenaient une victoire écrasante. Trois mois ont passé et on ne voit toujours rien venir. Pis encore, l'état des lieux est inquiétant avec la nomination très contestée de Bertrand Marchand, la défaite «honteuse» face au Botswana à Radès, l'absence de sanctions suite aux manquements qui ont caractérisé le stage préparatoire de cette première rencontre éliminatoire de la CAN 2012. Et enfin les tergiversations concernant les critères du choix d'un directeur technique. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que la FTF et le président de la commission des équipes nationales nous sortent la toute dernière avec la double nomination de Ali Ben Néji et Youssef Seriati à la tête des natifs de 1995 et 1996. Soit deux décisions techniques stratégiques prises par des administratifs avant même la nomination imminente d'un directeur technique national. Passe encore pour les critères de choix (les résultats futurs nous éclaireront davantage sur leur bien- fondé ou pas), c'est la démarche même qui nous apostrophe quand on sait l'absence presque totale de nos joueurs à l'échelle internationale (regardez les Ghanéens !) et surtout leur inaptitude à intégrer l'équipe nationale séniors, et ce, au profit de nos professionnels à l'étranger, ou ceux formés dans des clubs européens qui font la loi dans le team national. Une loi qui nous a, certes, menés à la plus haute marche du podium continentale en 2004, mais qui a également abouti, depuis, à l'actuelle impasse. Une décision… administrative Pourquoi donc cette précipitation ? Pourquoi les administratifs de la FTF continuent-ils à se substituer aux techniciens pour prendre les décisions stratégiques pour notre football ? La réponse, les réponses, il faudra sans doute les chercher dans la situation actuelle de notre football et de nos équipes nationales, toutes sections confondues. Quant à la nomination d'un directeur national, nous ne savons que trop la bataille féroce qui se livre dans les coulisses. Bataille qui sera encore une fois arbitrée par les administratifs et qui n'obéira que très peu aux grands intérêts stratégiques de notre football. Une dernière question : quel directeur technique national qui se respecte accepterait de débarquer dans une structure mise en place une semaine avant sa nomination, Bonjour l'ambiance et les … dégâts !