Fin de mission à Tunis : L'ambassadeur libanais salue l'excellence des relations tuniso-libanaises    Tunisie-Algérie : Saïed invité à la grande foire africaine par le président Tebboune    Structures sportives : Le Chef de l'Etat réclame une refonte totale du cadre juridique    La Banque mondiale impose 30 % de main-d'œuvre locale sur ses projets    Londres : la tension monte autour d'un hôtel pour demandeurs d'asile    Cessez-le-feu décrété à Soueïda : Damas appelle à l'unité nationale    Le Club Africain dément la rumeur du départ de l'entraîneur Mohamed Sahli    Chaleur en hausse et ciel dégagé ce samedi    Ce soir, Ouverture du Festival International de Carthage : Mémoire en héritage    Tunisie Telecom et le Club Sportif Sfaxien renforcent leur alliance stratégique pour trois nouvelles années    Torture, Hazem Amara, alcool au volant... Les 5 infos de la journée    Photovoltaïque : nouvelles mesures pour accélérer les raccordements    Les Etats-Unis rejettent les amendements de l'OMS sur les pandémies    Composition de la commission d'évaluation des recherches scientifiques féminines    Sfax : Le stade Taieb Mhiri de nouveau opérationnel pour accueillir tous les matchs    Le pont de Bizerte entre dans sa phase décisive : fondations profondes lancées    En prison, on perd la liberté. Pas le droit à la vie    BRICS - Une mosaïque économique: Entre complémentarités et fractures    Vague d'arrestations ciblant la communauté LGBTQ+ : Damj tire la sonnette d'alarme    Nouvelle agression de l'entité sioniste : raid aérien sur Soueida    Etat des Bons du Trésor en Tunisie au 15 juillet 2025 : une progression marquée des BTA    Décès du journaliste Youssef Oueslati    « Nous t'aimons, Ons » : le monde du tennis ému après l'annonce de Jabeur    Ons Jabeur prend un break dans sa carrière sportive    Audi Tunisie présente la nouvelle Audi Q6 e-tron SUV : l'ère du luxe électrique entre dans une nouvelle dimension.    Marché boursier tunisien : forte progression portée par les biens de consommation et les finances    Smartphones, TV, climatiseurs, pourquoi acheter quand on peut louer ?    Vendredi sous haute température : jusqu'à 43°C attendus    Korba : démarrage des travaux de la station d'épuration prévu pour septembre 2025    Violences à l'hôpital : aux urgences, l'insécurité devient la norme pour les soignants    L'UE adopte un 18e paquet de sanctions contre Moscou : le pétrole russe dans le viseur    Le CNCI lance un appel pour la candidature de la Tunisie à l'Oscar 2026 du meilleur film international    Météo en Tunisie : ciel dégagé, températures en légère hausse    Pièce "Mère des pays" : un voyage théâtral à travers l'histoire et l'identité Tunisiennes au Festival Hammamet 2025    Yadh Ben Achour - Chawki Gaddes: le juriste, entre l'art et la science    Ons Jabeur s'éloigne des courts pour respirer et guérir    Festival Hammamet 2025 : RUST et Alsarah & The Nubatones, fusion électrisante de modernité et d'héritage    Météo en Tunisie : mer très agitée près des côtes nord    Violence dans les stades : vingt ans de prison pour faire taire les gradins    À deux jours de Tomorrowland, un incendie ravage la scène principale du festival    Triste nouvelle : la mère de l'actrice Hend Sabri est décédée    La justice française ordonne la libération du Libanais Georges Abdallah    Décès de la mère de l'actrice tuniso-égyptienne Hend Sabri    Festival du Film Arabe d'Al Qods 2025 : « Aicha » de Mehdi M. Barsaoui remporte le prix du meilleur film    Carrefour Tunisie accompagne la 59e édition du Festival International de Carthage    Carrefour Tunisie félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    L'Espérance de Tunis enrôle le Mauritanien Ibrahima Keita pour deux saisons    Tentative de victimisation : Atef Ben Hassine sous le feu des critiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Kasserine | Mort de cinq institutrices dans un accident de la route : Un tas de gravier serait à l'origine du drame
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 02 - 2020

Le terrible accident survenu avant-hier sur la route de Boulaaba, et qui a causé le décès de cinq institutrices mortes sur le coup, relance, aujourd'hui, le débat sur les accidents de la route. Leur nombre a considérablement augmenté dans le gouvernorat de Kasserine classé cinquième à l'échelle nationale sur la liste des gouvernorats où on enregistre le plus grand nombre d'accidents de la route. Ce n'est pas un hasard si cette région est durement touchée par ce fléau. Les facteurs incriminés sont nombreux : la non-application de la loi, le non-respect du code de la route, les passe-droits, les mauvaises habitudes au volant auxqueles viennent s'ajouter le mauvais état de l'infrastructure et l'absence de panneaux de signalisation et de glissières de sécurité sur la majorité des axes routiers qualifiés de « dangereux » rendant de plus en plus fréquents les accidents de la route dans cette partie du pays.
La conduite dangereuse, le non-respect des normes de sécurité et l'absence de glissières de sécurité ont eu finalement raison de la vie de huit personnes le mardi dernier, surnommé «mardi noir» par les habitants de la ville. En effet, il n'y a pas que les cinq institutrices qui ont perdu la vie ce jour-là. Un autre drame est survenu un peu plus tôt à l'aube du même jour, raconte Mahmoud Banani, directeur régional de la prévention routière (Association tunisienne de la prévention routière). Un couple sur une moto Vespa circulant derrière un Tuk Tuk transportant leur marchandise avait pris la direction du marché hebdomadaire du centre-ville de Kasserine lorsqu'ils ont été percutés de plein fouet par un conducteur en état d'ébriété conduisant à contre-sens. Le couple meurt sur le coup. Transporté à l'hôpital, le chauffeur finira par décéder dans la nuit. Le même jour, en début d'après-midi vers 13 heures plus précisément, les cinq institutrices quittent l'école Ouadi Rach et s'installent dans la voiture d'Imen Aloui. Celle-ci a l'habitude de mettre sa ceinture de sécurité et ne dépasse jamais les 90 km à l'heure, observe Mahmoud Banani qui connaît très bien la jeune femme pour avoir enseigné avec elle dans le même établissement scolaire.
Il sait parfaitement que la jeune institutrice mariée, âgée d'une trentaine d'années et mère de trois enfants, se montre habituellement très prudente sur la route. « Elle avait l'habitude de me demander des conseils en matière de sécurité routière », a ajouté le directeur régional de la sécurité routière. Celle-ci emprunte la route 17 qui relie Kasserine Sud et Foussana. A peine dix kilomètres de là, au niveau de Boulaaba plus exactement, là où va avoir lieu l'accident, la route, surélevée de deux mètres par rapport au sol, n'est pas dotée de glissières de sécurité. Cette route régionale, qui se trouve à proximité du Mont Chaâmbi, longe une carrière en pleine activité. La jeune femme ne sait pas qu'un camion transportant du gravier non recouvert par une bâche l'a précédée quelques heures avant sur le même axe routier, en renversant une bonne partie de sa cargaison sur la chaussée ce qui va la rendre glissante. C'est à ce niveau que la voiture va déraper. Afin d'éviter de plonger en contrebas de la route, la jeune femme qui a perdu le contrôle du véhicule, tente une dernière chance et donne un coup brutal de volant à gauche. L'embardée est fatale. La conductrice percute de plein fouet un camion venant en sens inverse. Les cinq occupantes, dont l'une d'elle est la fille du propriétaire de la carrière d'où provient le gravier à l'origine de l'accident, meurent sur le coup. Suite à ce drame, un deuil est décrété dans l'établissement primaire où elles enseignent et qui se retrouve privé de cinq institutrices.
Mahmoud Banani pointe les nombreux dysfonctionnements et lacunes qui sont à l'origine de ces deux drames de la route survenus en une seule journée et qui viennent rallonger la liste noire des accidents de la route dans cette région. « Il y a beaucoup de problèmes à régler pour pouvoir endiguer ce fléau. La plupart des véhicules ne sont pas assurés parce que les gens n'ont pas les moyens de payer l'assurance. Par conséquent, ils ne sont pas protégés en cas d'accident de la route. Il faut réviser le code de la route et durcir la loi en matière de sécurité routière. On fait preuve de trop de souplesse par rapport à la conduite à risque et aux mauvais comportements sur la route alors qu'il faudrait sévir et pénaliser davantage les conducteurs qui ne respectent pas le code de la route ». Selon le directeur régional de la prévention routière, un autre point serait préoccupant, à savoir l'insuffisance des rondes et des patrouilles au niveau des routes régionales et des axes routiers du gouvernorat. Il faudrait non seulement renforcer ces rondes et ces patrouilles mais également installer des panneaux de signalisation et des glissières de protection au niveau des points noirs à l'instar Boulaaba et des routes de Chraara et de Feriana. « L'une de ces routes est empruntée par les contrebandiers, responsables de la plupart des accidents de la route qui surviennent sur cet axe routier. Non seulement il n'y a ni glissières et ni panneaux de signalisation mais elles sont en plus très mal éclairées la nuit. Notre rôle est de sensibiliser à ces problèmes. Or, nous devons, en tant qu'association être davantage impliquée dans les conseils régionaux et municipaux afin de renforcer la sécurité routière. J'ai surtout l'impression que les conseils municipaux ne sont pas en train de prendre des décisions ni de trouver des solutions pour venir à bout de ces problèmes ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.