Les services municipaux doivent trouver le juste milieu pour satisfaire aussi bien les piétons que les propriétaires de cafés. Faute de quoi, un grand nombre de jeunes risque de se retrouver au chômage. Désolant. Après quelques jours seulement, La Goulette est devenue bien triste, immobile, presque sans âme. C'est que, à la surprise générale, la municipalité du coin vient de décider d'interdire aux propriétaires des cafés, l'exploitation des terrasses tout au long de l'avenue de la République. Une telle décision a provoqué la colère et l'indignation, non seulement des propriétaires des cafés, mais également de toute la population et même des fidèles du quartier. Ce qui est réellement désolant, c'est qu'en plus de son aspect légal, du fait que les propriétaires s'acquittent de 9dt par m2, l'exploitation de ces espaces a toujours tenu compte d'un accord conventionnel et surtout moral entre les responsables des cafés et la municipalité. C'est une action bien ancrée dans les esprits. Des terrasses qui ont toujours garanti au quartier un avantage esthétique certain et surtout contribué à lui garantir un meilleur niveau d'animation. Aujourd'hui, et selon certaines sources, les propriétaires des cafés pensent sérieusement à mettre les clés sous le paillasson, car, sans ces terrasses, la rentabilité serait certainement nulle. Surtout que les charges sont très importantes. Deux poids, deux mesures De ce fait, les services municipaux qui justifient cette décision par le non-respect des critères d'occupation, notamment les traçages, sont appelés à trouver un juste milieu à cette affaire. En toute transparence, bien évidemment. Cela est d'autant plus important qu'en plus des questions d'animation de la ville, un grand nombre de jeunes risque de se retrouver, du jour au lendemain, sans emploi. Surtout qu'au niveau de ce boulevard, on compte plus de 16 cafés. Les services municipaux ne doivent pas non plus céder au principe de deux poids et deux mesures. Sinon comment expliquer l'octroi d'autorisations spéciales à plusieurs baraques pour s'installer tout le long de la plage, alors qu'elles ne disposent d'aucun caractère légal. Sans parler du fait qu'elles étaient à l'origine de multiples négligences environnementales au niveau du littoral.