Sommes-nous supérieurs aux Tchadiens ? Tout l'indique, mais faut-il encore le prouver sur le terrain… Partant du fait que l'équipe nationale tunisienne a touché le fond face au Botswana, il n'est pas interdit d'être un peu plus optimiste pour ce match face au Tchad. Pour deux raisons au moins. La première, c'est que les joueurs n'auront pas droit à une seconde (ou énième) erreur sous peine d'être livrés en pâture à une opinion publique désormais allergique à tout autre revers de son équipe nationale. La seconde est un peu plus terre à terre, plus mathématique si vous voulez : une défaite ou même un match nul à N'Djamena et nous voilà, pour les deux premiers matches, déjà en déficit de quatre ou cinq points dans ce groupe éliminatoire de la CAN 2012. Autant dire que c'est le monde qui s'écroulera sur la tête de nos internationaux et sur notre football en général. Partant de là, la fameuse phrase du chef guerrier arabe, Tarak Ibn Zied est plus que jamais d'actualité : «La mer devant, l'ennemi derrière». Aucune autre échappatoire que la victoire ce soir à N'Djamena face au Tchad. Maintenant, il faudra un peu parler des forces en présence pour évaluer nos chances de passer face à l'adversaire et de retrouver une place plus en rapport avec notre valeur intrinsèque. Il n'y a pas photo! Si l'on s'amusait à coter en Bourse équipe tchadienne et l'équipe tunisienne, force est de reconnaîtra que la balance penchera nettement en notre faveur avec des joueurs confirmés, expérimentés avec, de surcroît, une valeur marchande nettement supérieure à une formation tchadienne qui ne peut en aucun cas soutenir la comparaison. Dès lors, on comprendra mal que cette équipe de Tunisie puisse trébucher à N'Djamena, perdre une partie de ses chances et de sa crédibilité. Ceci sur le papier car le football se joue sur le terrain et l'équipe de Tunisie n'y a pas été toujours à l'aise ces derniers temps. Tant sur le plan tactique et de la,ce qui est tout de même bizarre pour un groupe habitué à évoluer ensemble, mais aussi sur le plan mental avec des joueurs qui ne parviennent plus à donner le meilleur d'eux-mêmes. Certains veulent bien justifier cela par la désaffection du public. Soit, mais aujourd'hui, ils évolueront en déplacement et ne bénéficieront en tout cas pas de cet alibi. Aujourd'hui, nos joueurs ont des noms, une réputation (quelque peu surfaite) et il faudra bien qu'ils se fassent une carte visite avec cette équipe nationale qui leur donne beaucoup (essentiellement sur le plan du prestige) et à qui ils tardent de rendre la monnaie. Ceci, sachant que l'étape de N'Djamena, (en cas de victoire) n'est qu'une étape infime d'un long parcours qui attend cette équipe nationale sur tous les plans: crédibilité, résultats et affection d'un public, certes très fâché, mais qui serait prêt à tout pardonner pour peu que les siens gagnent et fassent preuve de bonne volonté. Première vérification à N'Djamena face au Tchad.