Moëz Ben Gharbia a provoqué « une tempête dans un verre d'eau ». Sa déposition est jugée « sans intérêt », a indiqué, hier, à l'agence TAP, l'adjoint du procureur de la République et porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Kamel Barbouche. Il a ajouté que Moëz Ben Gharbia, qui a comparu hier devant le juge d'instruction, a dit regretter ses déclarations relatives à des preuves, en sa possession, au sujet des assassinats politiques perpétrés en Tunisie. Selon lui, la déposition de Ben Gharbia devant le juge d'instruction « pourrait constituer une raison pour le soumettre à un examen médical et l'accuser d'avoir diffusé de fausses informations ». Moëz Ben Gharbia a, également, fourni des documents relatifs à « son état psychologique dépressif », a déclaré Barbouche, précisant que le ministère public prendra les mesures nécessaires. Le dossier de l'affaire Ben Gharbia sera transféré au parquet, a-t-il dit. Kamel Barbouche a, par ailleurs, relevé que la plainte déposée par Moëz Ben Gharbia au sujet des menaces de mort dont il serait la cible a été « classée sans suite faute de preuves ». Moez Ben Gharbia avait déclaré, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le 4 octobre dernier, détenir des informations sur les assassinats de Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, Tarek Mekki, Faouzi Ben Mrad et Socrate Cherni ainsi que sur d'autres affaires terroristes. Ben Gharbia a comparu lundi dernier, en tant que témoin, devant des juges d'instruction du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.