Vendredi soir, les étudiants de l'Union générale tunisienne des étudiants (Ugte) ont donné une conférence de presse pour annoncer les résultats auxquels ont abouti les élections des conseils scientifiques dans les universités tunisiennes. «Nous avons réussi à remporter 226 sièges sur les 529 en compétition, soit un taux de réussite national équivalent à 43%, ce qui fait de l'Ugte la première organisation estudiantine sur la scène universitaire», a notamment déclaré Nidhal Ben Saïd, président de la commission électorale de l'Union. «Trois établissements universitaires n'ont pas encore livré leurs résultats (vendredi soir au moment où la conférence de presse était donnée), ce qui pourrait augmenter nos sièges à l'université de Bizerte, à la faculté des Sciences de Tunis et à l'Institut des langues à Moknine», a-t-il ajouté. Et les membres du bureau exécutif de l'Ugte, Haithem Temimi et Fares Terzi, de revenir sur le déroulement de l'opération, insistant notamment sur les actes de violence qui se sont produits à la faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis et l'Institut supérieur de l'informatique (ISI) ainsi que sur les dépassements constatés quand les étudiants accomplissaient leur devoir électoral. Ainsi, les organisateurs de la conférence de presse dénoncent-ils l'ouverture tardive des bureaux de vote, la poursuite de la campagne électorale le jour même du vote, les actes de violence perpétrés contre les candidats de l'Ugte et les étudiants votants, la non-neutralité de l'administration dans plusieurs établissements universitaires comme à la faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis et à l'Institut supérieur de l'éducation physique à Ksar Saïd, la violation du silence électoral par l'Uget et la tentative de parler aux étudiants votants au nom de l'Ugte pour les inciter à les induire en erreur en choisissant des candidats qui ne représentent pas l'Union mais plutôt l'organisation concurrente. Et pour conclure, Nidhal Ben Saïd tire les enseignements de «la réussite de l'Ugte, désormais l'organisation n° 1 sur la scène universitaire». «Aujourd'hui, nous appelons le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à considérer l'Ugte comme un partenaire à part entière dans les processus de réforme de l'enseignement supérieur. Nous exigeons d'être associés à l'élaboration du projet de réforme et nous refuserons d'avaliser des orientations à l'élaboration desquelles nous n'avons pas participé», a-t-il martelé.