Kafon, migration, Sonia Dahmani… Les 5 infos du week-end    Egypte : Le taux d'inflation plafonne à 13.5%    Programme nucléaire : vers une avancée dans les discussions américano-iraniennes    L'Espérance Sportive de Tunis recevra le trophée du championnat jeudi prochain    Tunisie – Projet avec la BM pour l'irrigation de 20 mille hectares avec les eaux traitées    Erdogan propose d'accueillir les pourparlers entre Moscou et Kiev    Une nouvelle zone touristique de trente hectares au Kef    Adieux à Kafon : l'artiste Ahmed Laabidi inhumé à Tunis    Les plages ne sont plus sûres : les tortues marines en péril pendant la ponte    Djerba : Restauration de la mosquée Sidi Jmour, un patrimoine historique en pleine revitalisation    Clasico : L'Etoile du Sahel bat le Club Africain et rejoint l'US Monastir à la deuxième place    Le Qatar compte offrir à Donald Trump un Boeing 747 de luxe surnommé « Royaume des Cieux »    Oh qu'elle est jolie, la justice de mon pays !    Révision du Code du Travail en Tunisie : Entre promesse de changement et risques de régression    Kafon, la voix des oubliés, s'est tue : pluie d'hommages pour un artiste distingué    Habib Ammar : "Si rien ne change, le secteur touristique sera voué à disparaître d'ici 80 ans"    Tunisie – Les taxis en grève le 19 mai : Le syndicat réclame une revalorisation tarifaire    Tunisie : Lancement des inscriptions pour la Foire Commerciale Intra-Africaine, IATF 2025, à Alger    Combien de satellites la Tunisie a-t-elle lancés jusqu'à aujourd'hui ?    Nouvelle escalade diplomatique entre l'Algérie et la France après l'expulsion d'agents français    Le ministre de l'Agriculture : l'offre en moutons sera suffisante pour l'Aïd    Un séisme de magnitude 4,1 enregistré en Méditerranée au large de Tripoli    La nouvelle direction de l'Allemagne hérite d'une conjoncture économique défavorable    ARP: Une séance plénière se tiendra le 12 mai à l'occasion du 61e anniversaire de l'évacuation agricole    Alerte météo: Pluies et vents forts attendus cet après-midi dans ces gouvernorats    Forte dépression atmosphérique en approche : Pluies et risques d'inondations en Tunisie et Algérie    Sur quelle chaîne regarder le match Espérance de Tunis vs Olympique de Béja ?    Sonia Dahmani : un an derrière les barreaux, une parole étouffée    L'ATFD rejette le projet de divorce à l'amiable devant notaire et exige son retrait immédiat    Décès d'Adel Youssef, grande voix de la Radio tunisienne    Décès du journaliste et animateur Adel Youssef    Horoscope du 11 mai 2025 : L'intuition des signes d'Eau s'affirme, les signes de Feu gagnent en clarté    La médina: Cadre urbain, habitat et société    Kafon est décédé : adieu à une icône du rap tunisien post-révolution    Découverte d'un nouveau site archéologique romain à Kasserine    Tunisie : Le ministère des Affaires culturelles rend hommage à Kafon    Le rap tunisien en deuil : Kafon s'éteint à 33 ans    Un séisme de magnitude 5,3 frappe le Pakistan    Cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan annoncé après médiation américaine    Inde : Suspension des vols civils dans 32 aéroports    L'Union nationale de la femme tunisienne s'oppose à la révision du Code du statut personnel    Heure du match d'Ons Jabeur au tournoi de Rome    Tunisie : Le divorce ne peut être prononcé que par les tribunaux, insiste l'UNFT    Célébration de la Journée de l'Europe: Mohamed Ali Nafti appelle à un soutien accru à la migration régulière    Finale de la Coupe de Tunisie de volley-ball : billetterie et points de vente    Manchester United et Tottenham qualifiés pour la finale de la Ligue Europa    Kia Tunis Open : nouvelle édition du 12 au 17 mai 2025    Masters de Rome : Ons Jabeur qualifiée sans jouer, en attendant Paolini ou Sun    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Intégration de l'économie parallèle dans le Projet de loi sur la relance économique : Enjeux et paradoxes...
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 10 - 2020

Les différentes lectures de ce projet de loi ne sont pas unanimes sur sa capacité à relancer l'économie, combattre la corruption et intégrer l'économie parallèle. Certains estiment même qu'il s'agit d'une tentative de « blanchiment de la corruption ».
Si la situation sanitaire ne cesse d'empirer en Tunisie, les autorités font actuellement face à une difficile période économique. Parvenir à des équilibres financiers indispensables à la continuité du fonctionnement de l'administration, se pencher sur la loi de finances complémentaire et notamment préparer la loi de finances pour l'exercice 2021 qui s'annonce une rude épreuve.
Sauf qu'un nouveau défi vient s'imposer au gouvernement Mechichi, celui de la « loi de relance de l'économie », qui fait actuellement débat au vu de certaines mesures relatives à l'intégration de l'économie parallèle. En tout cas, ce projet de loi déposé à l'ARP le 24 juillet 2020 portant sur la relance de l'économie et visant notamment à adopter de nouvelles mesures économiques et financières pour lutter contre les impacts de la crise sanitaire a été modifié et adopté hier, jeudi, par la commission parlementaire des finances. Place maintenant à la fixation d'une date pour discuter et adopter en plénière cette nouvelle loi.
Mais les différentes lectures de ce projet de loi ne sont pas unanimes sur sa capacité à relancer l'économie, même si les constats et le diagnostic sont partagés. Certains estiment même qu'il s'agit d'une tentative de «blanchiment de la corruption». Effectivement, c'est le cas du député indépendant Mongi Rahoui qui s'est fortement opposé à l'adoption de ladite loi en commission à l'Assemblée des représentants du peuple.
Le député démissionnaire du bloc démocratique explique dans ce sens que ce projet de loi vise essentiellement à « légitimer et banaliser la corruption, le blanchiment d'argent et la contrebande », et « non à soutenir le budget de l'Etat et créer de nouvelles ressources de financement ».
Mongi Rahoui cite en particulier l'article 9 de ce projet qui permet, selon ses dires, aux «fraudeurs et contrebandiers» d'être graciés s'ils payent 10% de leur fortune. « Ces mesures ne peuvent relever que de pratiques de blanchiment de la corruption et de l'injustice fiscale », affirmant même que certains députés exercent des pressions pour faire passer le projet de loi en question. Au fait, pour Mongi Rahoui, « ce projet, même s'il impose aux acteurs du secteur informel un impôt libératoire sur les fonds non déclarés en contrepartie d'une amnistie qui leur permettrait d'intégrer le circuit organisé, suscite des doutes et consacre une certaine flexibilité envers la corruption et la fraude ».
Sauf que la commission parlementaire des finances, suite à la consultation des parties initiatrices du projet, a décidé de revoir et de modifier ces articles relatifs à la régularisation de la situation des fonds non déclarés, tout en consultant le Groupe d'action financière (Gafi) et les services de la Banque centrale pour éviter un nouveau blacklisting de la Tunisie.
Allégements fiscaux en vue
Le projet de loi relatif à la redynamisation de l'économie, à l'intégration de l'économie parallèle et à la lutte contre l'évasion fiscale avait été soumis à l'examen de la commission parlementaire des finances, de la planification et du développement par l'ancien gouvernement d'Elyes Fakhfakh.
Conçu principalement autour de plusieurs axes pour un total de 31 articles, le projet de loi vise essentiellement l'intégration du secteur informel et l'économie parallèle pour créer de nouvelles sources de financement aux caisses de l'Etat lourdement fragilisées par la crise sanitaire et économique. Il est conçu également pour apporter de nouveaux allégements fiscaux en vue d'encourager l'investissement, lutter contre la fraude fiscale, soutenir et instaurer les mécanismes de decashing, tout en incluant des mesures au profit des Tunisiens à l'étranger. D'ailleurs, le ministre de l'Economie, des Finances et du soutien à l'Investissement, Ali Kooli, avait souligné l'importance du projet de loi proposé par le gouvernement depuis le mois de mai 2020, tout en demandant l'accélération de son examen par l'ARP, écartant toute possibilité de le retirer. Même son de cloche chez le président de la commission parlementaire des finances, de la planification et du développement, Iyadh Elloumi, qui a écarté la possibilité de retirer ce projet de loi.
Les Tunisiens insatisfaits
Ce projet de loi, accusé d'être une source de normalisation de la corruption, intervient dans un contexte où la lutte contre ce fléau fait débat en Tunisie. En effet, si cette loi sur la relance économique post-coronavirus ambitionne notamment d'inclure les fonds provenant de sources inconnues ou illégales dans les cercles économiques formels, lutter contre la corruption et l'évasion fiscale doit également accompagner ces nouveaux mécanismes légaux une fois adoptés.
N'empêche que la lutte contre la corruption émane de toute une culture en Tunisie, d'autant plus qu'à cet effet, les Tunisiens n'ont pas confiance en les pouvoirs publics. A la fois victime et responsable de la corruption et de la contrebande dans le pays, le Tunisien pense, selon un sondage réalisé par le cabinet One To One, que les performances du gouvernement sont insuffisantes dans la lutte contre la corruption. 63% de nos concitoyens affirment que le niveau de la corruption a augmenté « quelque peu » ou « beaucoup » durant 2020 et que pour 71% d'entre eux la corruption constitue encore un problème majeur dans le pays.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.