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La menace terroriste persiste
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 12 - 2015


Par Abdelhamid GMATI
Les Tunisiens partis par milliers combattre en Syrie ne sont pas des enfants de chœur. Une vidéo, diffusée ce mardi sur les réseaux sociaux, montre 5 Tunisiens, se réclamant de ce qu'on appelle Daech, exécutant froidement un otage et menaçant les dirigeants tunisiens qualifiés de «taghout». Ils annoncent de nouveaux attentats qui viseront La Kasbah (siège du gouvernement) et les prisons de Mornaguia et Borj Erroumi afin de libérer les prisonniers. Ces éléments ont agi à visage découvert. Fanfaronnade, provocation, intimidation ou menace réelle ? Quoi qu'il en soit, leurs méfaits et leurs assassinats sont réels. Et la présence d'extrémistes, de takfiristes, de terroristes en gestation, en Tunisie, est réelle.
Les forces de l'ordre s'activent et leurs activités se multiplient. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, 250 perquisitions ont été effectuées dans la nuit du 7 au 8 décembre et ont conduit à l'arrestation de 19 takfiristes et à la saisie de livres et tracts takfiristes, des banderoles de l'Etat islamique (Daech), des vidéos appelant au jihad, 5 réservoirs remplis d'acide sulfurique ainsi que 7 gros sacs d'ammonitrate, produit utilisé dans la confection des explosifs, et des armes blanches (épées et couteaux). De son côté, le général de la Garde nationale Khalifa Chibani, chargé de la communication à la direction générale de la Garde nationale, a déclaré, il y a une semaine : «Nous avons démantelé 10 cellules liées au recrutement de terroristes, 10 autres liées au financement et 277 individus ont été arrêtés. Ainsi, un total de 90 cellules ont été démantelées, et 1.089 personnes interpellées». C'est dire que la menace terroriste est réelle avec tous ces éléments qui agissent sur place, en douce. On sait que le recrutement et l'embrigadement se font sur place à travers les réseaux sociaux, mais aussi dans les écoles et les mosquées. Les imams, notamment ceux placés du temps de la Troïka au pouvoir, ont une mission à remplir et ils tiennent à leur pouvoir et à leur influence sur la population. La déclaration de Béchir Ben Hassen, le chef de file de la théocratie islamiste, est explicite: «Non et mille fois non, il n'y aura pas de neutralité de la mosquée même si ça nous coûtera nos têtes. De la mosquée émergera l'Etat islamique, de la mosquée reviendra le Califat, de la mosquée sortiront les héros jihadistes qui iront faire la guerre à Israël. Comme du temps du Prophète, les soldats de Dieu sont sortis de la mosquée du Prophète pour faire les conquêtes islamiques».
Le résultat est quotidien. Au lycée Ibn Arafa, à Chebika, gouvernorat de Kairouan, on a découvert une lettre dans laquelle les signataires, se réclamant de l'organisation terroriste de l'Etat islamique (Daech), ordonnent à la direction du lycée de séparer les filles et les garçons et de changer le programme scolaire pour le remplacer par l'enseignement de la charia (loi islamique). Ils menacent aussi de mort les enseignants qui se déroberaient à leurs injonctions. Il y a quelques jours, l'école Bechechma, délégation de Kondar, dans la région du Sahel, a vécu une histoire similaire. Le directeur de cette école a été menacé, dans une lettre anonyme, de décapitation s'il n'enseigne pas la charia aux élèves et n'abolit pas la mixité en classe. Plusieurs écoles religieuses ont été créées ces dernières années. Dans l'une d'entre elles, sise à la rue de Palestine, non loin de la mosquée Al Qods, les élèves ont, pour la plupart, moins de 10 ans, « les petites filles et leurs institutrices (dont une en niqab) portent toutes le voile dit chariî». Et on imagine l'enseignement qui y est prodigué. A Kairouan, une jeune fille a porté plainte contre son frère parce qu'il l'a menacée de mort si elle refusait de porter le niqab. Les forces de l'ordre ont arrêté le frère dans un quartier populaire du centre-ville de Kairouan. Il s'agit d'un extrémiste religieux connu des services de police, qui a été maintenu en détention et devra être transféré à Tunis pour être interrogé par la Brigade nationale de lutte contre le terrorisme d'El-Gorjani. A la cité Ettadhamen, à Tunis, une niqabée a agressé une jeune fille qui tenait des propos hostiles au terrorisme et à Daech. La femme en niqab, aidée par son amie, également en niqab, a saisi une barre de fer et a assené plusieurs coups à la victime, la blessant gravement à l'œil. Le ministre tunisien des Affaires religieuses, Othman Battikh, n'a t-il pas affirmé que «le voile intégral (niqab) n'a rien à voir avec l'Islam. Ça n'a rien à voir avec notre religion. Le niqab était un accessoire que portaient, auparavant, les femmes dans les sociétés islamiques traditionnelles. L'Islam exige des femmes comme des hommes de s'habiller correctement, sans imposer une tenue vestimentaire particulière». Et pour lui, «l'Islam permet l'interdiction du niqab s'il représente une menace pour la société». Alors qu'attend-on pour l'interdire?
On apprend que 2.200 Tunisiens combattent, actuellement, dans les rangs de Daech en Libye. Ceux-là et les milliers d'autres qui se trouvent en Syrie seront tentés, tôt en tard, de revenir en Tunisie. Vu la cruauté dont ils font preuve et la barbarie de leurs actes, il faudra que les autorités prennent les dispositions adéquates pour les empêcher de nuire. Et il n'est pas question de repentir. Parmi ces «terroristes», on compte 700 femmes tunisiennes. C'est la ministre de la Femme qui l'affirme. Et ces femmes risquent de poser des problèmes graves. Ces filles, parties pour le «jihad ennikah», se livrent quotidiennement à des dizaines de rapports sexuels non protégés avec des barbus, sales, bêtes et méchants. Elles risquent d'être enceintes et surtout de contracter des maladies sexuellement transmissibles. On imagine les dégâts qui pourraient en résulter.
Il ne faut pas se tromper : la menace terroriste persiste et elle est multiforme.


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