Un penalty inexistant sifflé en faveur de l'EST a mis le feu aux poudres. Mais cela ne justifie pas que l'arbitre assistant Aymen Ismail ait fini l'après-midi à l'hôpital Stade 17 décembre de Sidi Bouzid, beau temps, pelouse moyenne, public nombreux. Espérance Sportive de Tunis bat Olympique de Sidi Bouzid (2-0). Partie arrêtée à la 88'. Score à la mi-temps (1-0) pour l'EST. Buts de Taha Yassine Khénissi (44') sur penalty et Iheb Mbarki (71'). Arbitrage de Mokhtar Dabbous. Avertissements : Youssefi 11' et Jendoubi 35' (OSB). OSB : Ayari, Jendoubi, Miladi, Chaouech, Sassi, Mselmi, Gontassi (Sfaxi 63'), Youssefi, Ramzi, Khemiri, Mansour EST : Ben Cherifia, Mbarki, Rabii, Dhaouadi, Chammam, Coulibaly, Reguii, Beguir, Ben Youssef (Mhirsi 70'), Bulbwa, Khénissi Ce n'est plus du football. Nouvelle défaite du sport hier au stade de Sidi Bouzid où la partie a été arrêtée à la 88e minute. Après un quart d'heure de palabres, la deuxième interruption après celle qui a suivi le penalty plus que sévère décrété en faveur de l'Espérance pour une intervention de Khalil Sassi, lequel a anticipé sur Taha Yassine Khénissi, la partie a pu reprendre pour une minute avant que le premier arbitre assistant Aymen Ismail ne soit touché à la tête par une pierre. Et transporté à l'hôpital. Pourtant, sous le déluge des projectiles qui s'abattaient des tribunes sous lesquelles il officiait, il rentra deux ou trois fois au centre du terrain pour se plaindre auprès de l'arbitre central. Celui-ci lui demanda à chaque fois de reprendre sa place au bord de la touche. De jouer les kamikazes, en quelque sorte. La partie n'aura duré que 73 minutes en fait. Dabbous était déjà sorti du match qu'il fit dégénérer par une décision lourde de conséquences. L'EST n'avait pas besoin de son cadeau, bien au contraire. D'ailleurs, de retour des vestiaires, elle démontra qu'elle avait suffisamment de métier et de qualité pour arracher les trois points. Coup franc côté droit de Mhirsi, renvoi de la tête de Miladi. Superbe volée d'Iheb Mbarki pleine lucarne pour le 2-0 (71'). La suite, c'est un interminable arrêt de jeu, une reprise pour une ou deux minutes. Puis Aymen Ismail qui paie cher la note de la bêtise. Les hommes en noir continuent de manger leur pain noir. L'erreur arbitrale sur le penalty transformé par Khenissi (44') allait gâcher la fête annoncée par les dirigeants locaux. Pendant ce temps, le président de la FTF, Wadii El Jary, goûte son moment de gloire en faisant ce jeudi au Japon le commissaire du match de la coupe du monde des clubs Barcelone-Guangzhou Evergrande. Il est bien loin de ces misères domestiques, notre président fédéral. Il vole haut... Abdelkader El Afi, président de l'OSB, lui, accuse l'arbitre d'être derrière tous les incidents. «Il était venu pour faire perdre Sidi Bouzid», a-t-il affirmé après le match. On vous l'a dit, notre foot ne peut plus tomber plus bas. Il agonise.