Déplacement ou pas, l'Espérance n'aura aucune autre alternative aujourd'hui que d'allier le résultat à la manière face à son hôte, l'US Ben Guerdane. L'heure est à la dernière chance ! Cet après-midi, l'Espérance donnera la réplique à l'Union Sportive de Ben Guerdane chez elle pour le compte de la quatrième journée du championnat national. Les «Sang et Or», qui cohabitent en première place du classement général avec le CSS et le ST, veulent améliorer cette position et rentrer à Tunis avec les trois points de la victoire. Leur destin reste toujours lié à la gagne en Tunisie. C'est pourquoi aucun déplacement, aussi périlleux soit-il, ne les désarçonne et n'altère leur habituelle rage de vaincre. En témoignent leurs trente titres de championnat remportés jusque-là. Néanmoins, l'Espérance de ce début de saison n'arrive pas à convaincre vraiment même si elle parvient quasiment toujours à tirer son épingle du jeu grâce à son métier. C'est ainsi qu'elle alterne les bons et les moins bons résultats. C'est que sur les quatre matches joués en ce début de saison, ses deux scores de parité ont été mal digérés par ses fans : le premier face à l'ASSoliman (2-2) et le second, dernièrement, au Caire contre Ahly Benghazi (0-0) dans le cadre du tour éliminatoire de la Ligue des champions (match aller). Cela prouve que la machine espérantiste n'a pas encore atteint son rythme de croisière et que sa force de frappe n'est plus ce qu'elle était il y a plus d'un an. C'est une réalité qui n'échappe à personne et qui interpelle vivement afin que des solutions soient trouvées en vue de retrouver les marques de jadis. A ce propos, c'est le chapitre de la ligne d'attaque qui tracasse tout le monde du côté du Parc «B». On ne veut plus parler du grand nombre d'occasions dilapidées à chaque match, mais c'est surtout de l'évidente absence d'un vrai buteur qu'on ne cesse de parler dans la troupe de Mouîne Chaâbani. Pourquoi pas les jeunes talents!? On sait aussi que cette «pathologie» difficile à traiter pour le moment avec les moyens du bord rend la vie dure au staff technique et aux responsables au point de leur faire perdre le sommeil car la grogne des supporters monte crescendo. En fait, que veulent ces supporters, des titres au détriment de la manière et de la progression du rendement? Loin de là. Ce qui peut ravir ces derniers, c'est de constater qu'il y a une politique réfléchie qui place parmi ses priorités une évolution sûre avec des desseins clairs. Donner une chance aux jeunes «loups» dont regorge l'effectif pourrait être un choix judicieux dans cette démarche. D'aucuns diront qu'à l'Espérance qui est toujours condamnée à jouer les premiers rôles en Tunisie, en Afrique et dans les compétitions internationales, on n'a pas le droit d'attendre l'éclosion des jeunes. Au fond, c'est cela la grosse bourde. En effet, actuellement, l'Espérance ne peut pas compter sur les nouvelles recrues qui sont toutes limitées car les joueurs valeureux ne courent pas les rues. De plus, elle est en train d'asséner un coup fatal à ses jeunes qui «piaffent» de lui venir en aide et de montrer ce dont ils sont capables. Bien sûr on parle de Farouk Mimouni, Zied Berrima, Maher Besseghaër, Raed Fedaâ, Fédi Ben Choug, etc. A notre humble avis, c'est là où réside la vraie solution et non pas dans des recrutements précipités qui ne riment absolument à rien. En constatant la progression de ces «pépites» et la promesse de leur avenir, les supporters pourront attendre toute une saison s'il le faut. D'ailleurs, l'Espérance, dans cette situation, ressemble à cette mère du proverbe populaire tunisien qui cherche son petit alors qu'il est sur son dos !