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Le dinar reprend des forces: La politique monétaire est confrontée aux défis
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 01 - 2021

Pour la première fois depuis 2018, le dinar tunisien améliore sa position par rapport au dollar et à l'euro, malgré des indicateurs économiques au rouge dus au Covid-19 et à une demande en dégringolade. Une politique monétaire intelligente permet de contourner les brèches qui sont à l'origine d'un manque de recettes en devises.
La consolidation du dinar par rapport aux devises étrangères et notamment le dollar et l'euro dépend de plusieurs facteurs. En effet, l'un des facteurs déterminants concerne les avoirs de la Banque centrale de Tunisie en devises (BCT). Déjà, une première encourageante a été annoncée par la banque malgré ce contexte économique difficile caractérisé par une chute vertigineuse des recettes touristiques, des échanges commerciaux moyennes et des investissements directs étrangers qui ne reflètent pas vraiment les ambitions des dirigeants. Pourtant, le cours du dinar a enregistré une nette amélioration par rapport au dollar américain sur le marché des changes — même s'il reste désavantageux pour la Tunisie — atteignant les 2,700 dinars pour un dollar (exactement à 2,6989 dinars). C'est ce qui ressort des dernières données publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Il s'agit, en fait, d'une première depuis avril 2018. Quant au ratio euro-dinar, il est de 3,31 dinars pour 1 euro, ce qui est très élevé.
Au moins une petite avancée est enregistrée et cela prouve que notre monnaie nationale commence à se fortifier et peut s'améliorer davantage au cours des mois à venir, à condition de maintenir la même démarche et de ne pas lâcher prise. La consolidation de la monnaie nationale dépend dans une large mesure des recettes en devises. Il est nécessaire de prendre les dispositions nécessaires en vue de booster les exportations en redynamisant les différents secteurs relevant de l'industrie manufacturière destinée à l'exportation. Parallèlement, les importations doivent être rationalisées en vue d'éviter le gaspillage des devises pour l'achat de produits superflus qui sont coûteux mais qui ne sont pas toujours demandés par les consommateurs.
Récession de la demande mondiale
Pourtant, les exportateurs tunisiens sont appelés à faire face à une récession de la demande qui s'est manifestée notamment lors de l'avènement du Covid-19. Une telle situation a eu des effets néfaste sur les activités des entreprises dont certaines n'ont pas pu résister et ont jeté le tablier. D'autres ont changé de vocation afin de maintenir le niveau de l'activité acceptable. Enfin, on a constaté que certaines entreprises ont allégé leur effectif, car elles ne sont pas en mesure de payer les salaires. A noter que les sociétés exportatrices non résidentes disposent d'un panier de devises géré en fonction des besoins. Quant aux industriels, leur besoin en devises est important, car ils sont obligés d'acheter de la matière première ainsi que des produits semi-finis pour faire fonctionner leurs unités de production.
Ces entreprises ont toujours besoin d'une autorisation pour effectuer les importations nécessaires qui englobent aussi les équipements de travail non disponibles en Tunisie. C'est dire que les devises sont d'une grande utilité pour notre industrie et son épanouissement. Quand le dinar recouvre ses forces, les importateurs dépensent moins d'argent pour l'acquisition des matières premières, produits semi-finis et équipements. Et la consolidation du dinar ne peut se réaliser que par le renforcement des exportations qui doivent être supérieures aux importations, c'est-à-dire avoir une balance commerciale favorable de notre côté.
La Tunisie entretient depuis des années des relations économiques et commerciales privilégiées avec nombreux pays en Europe, dans le monde arabe et dans le continent asiatique avec lesquels des conventions de non-double imposition ou de zones de libre-échange ont été conclues. Cependant, ces conventions ne sont pas toujours exploitées en notre faveur, car les produits tunisiens exportables sont limités quantitativement et la diversification des produits à valeur marchande ne sont pas nombreux à part l'huile d'olive, les agrumes, les dattes pour prendre l'exemple du secteur des industries agroalimentaires. La liste comprend aussi des produits provenant des industries mécaniques et électriques, du textile-habillement et du cuir et chaussure.
Des secteurs en berne
Plus grave encore, certains secteurs qui nous rapportaient des devises sont en berne depuis l'avènement du Covid-19. Pourtant, tout le monde s'est réjoui quand le secteur du tourisme a repris ses activités normales et a même réalisé des performances. Les hôteliers ont pu réaliser un chiffre d'affaires encourageant avant la propagation du coronavirus. Malgré les assurances de l'Organisation mondiale du tourisme et l'Organisation mondiale de la santé affirmant que la destination Tunisie est saine et ne représente aucun risque sur la santé, plusieurs touristes potentiels n'ont pas voulu se déplacer et sont allés jusqu'à annuler leurs réservations de la haute saison 2019, ce qui a faussé toutes les prévisions établies. Donc, les devises qui proviennent du tourisme étaient limitées et l'Etat s'est vu obligé d'aider les professionnels du secteur au lieu d'en tirer profit.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les investissements directs étrangers, qui sont aussi une source importante de devises, ont stagné pendant une période assez longue. Cela a entraîné une baisse de l'apport en devises et l'absence de nouveaux recrutements dans des grandes entreprises et firmes internationales. Cette régression s'explique aussi par les effets du Covid-19 mais aussi par la détérioration du climat des affaires et l'absence d'une vision stratégique de l'investissement extérieur.
D'où la nécessité de revoir la démarche adoptée pour drainer de nouveaux capitaux vers le site tunisien. D'autant plus que la Tunisie a encore besoin de devises pour le remboursement des dettes chaque année, l'acquisition des différentes matières premières comme les céréales, l'huile végétale, le pétrole, en plus des produits semi-finis et équipements pour l'industrie. Avec un dinar fort, il est possible d'atténuer les effets des augmentations des cours sur le marché international à condition de poursuivre cette politique monétaire visant une revalorisation de la monnaie nationale.


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