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L'égalité en héritage
KIosque international
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 01 - 2016

Dans un monde qui a changé, où les femmes font des études, travaillent, entretiennent des familles, accèdent à des fonctions supérieures, dirigent des entreprises et des universités, il est aberrant d'entendre encore parler de Qiwama (tutelle) masculine sur les femmes pour justifier cette injustice. Dans un univers où le dirigeant le plus puissant d'Europe est une femme, que le futur président des Etats-Unis sera probablement une femme, et que le prix Nobel de littérature de cette année est également une femme, il est absurde de se prévaloir de son statut d'homme pour prétendre à une quelconque supériorité. Les temps ont changé, les mœurs ont évolué et les conditions sociales ne sont plus les mêmes qu'il y a 1400 ans. Une femme est aujourd'hui l'égale de l'homme et sa partenaire dans la vie. Elle n'est ni sa subordonnée ni son objet. Aucun droit ni disposition ne peuvent consacrer un rapport d'infériorité.
On avance toujours que cette inégalité est une injonction divine, consacrée par un texte coranique qu'il faut respecter. Cet argument est faux et critiquable. Il ne prend pas en considération le contexte social et culturel de la révélation coranique et bloque totalement les voies de l'interprétation et de l'ijtihad. Il n'est ni blasphématoire ni insultant de dire que certains versets sont dépassés par l'évolution de notre monde, car leur contexte a changé ou disparu. Qui d'entre nous peut demander le rétablissement de l'esclavage car il est mentionné dans le Coran? Qui peut exiger de couper les mains et les pieds des hors-la-loi et les crucifier dans l'espace public comme le précise un verset? Et quel esprit peut encore demander de lapider publiquement une femme ou un homme pour adultère? De nos jours, il n'y a que l'Arabie Saoudite et Daech qui sont pour la mise en pratique stricte et littérale de ces versets. Le prophète Mohammed a entamé une révolution pour donner une dignité et des droits aux femmes. C'est l'esprit de cette révolution qu'il faut accomplir. Abdellah TOURABI (Tel Quel)
Alain Juppé a-t-il plié le match?
L'année 2016 sera-t-elle celle du maire de Bordeaux ? Sur le plan politique, Alain Juppé a parfaitement réussi sa rentrée politique et médiatique, comme en atteste le sondage réalisé par Odoxa pour Paris Match et iTélé. Presque trois-quarts des Français estiment que son positionnement n'est «ni trop à droite, ni trop à gauche», alors que les commentateurs politiques évoquaient son virage à droite, dans la foulée de son livre («Pour un Etat fort» publié chez J.C. Lattès) de propositions en matière de sécurité », explique Gaël Sliman d'Odoxa. (...)Dans le «duel» qui l'oppose à Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite et du centre en vue de l'élection présidentielle de 2017 – rappelons que François Fillon et Bruno Le Maire sont également candidats -, Alain Juppé apparaît nettement comme le favori. Pour l'ensemble des Français, le maire de Bordeaux est plus charismatique (50% contre 46%), plus rassembleur (64% contre 32%), plus compétent (68% contre 28%) et plus sincère (78% contre 17%). Nicolas Sarkozy devance Alain Juppé sur le seul critère de l'autorité (54% pour Sarkozy). Pire, pour l'ancien président de la République, il est devancé dans trois critères de personnalité sur cinq auprès des sympathisants de droite. Le maire de Bordeaux est jugé plus rassembleur (67%), plus compétent (53%) et plus sincère (66%). Des chiffres à comparer avec notre précédente consultation– auprès des sympathisants de droite, c'était Nicolas Sarkozy qui était jugé le plus rassembleur pour 56% d'entre eux. Si rien n'est perdu pour l'ancien président, il va devoir toutefois remettre en cause un certain nombre de certitudes sous peine de voir son rival s'échapper.
Yannick VELY (Paris Match)
Vu de Tel-Aviv: le fossé se creuse entre Israël et sa minorité arabe
Le malaise d'Israël vis-à-vis de sa minorité arabe ne cesse de s'accroître. En effet, deux jours après la «liquidation » de Nichaat Mulhem, le terroriste armé d'une mitraillette qui avait tué deux personnes en ouvrant le feu sur une terrasse du centre de Tel-Aviv avant d'abattre un chauffeur de taxi le 1er janvier, l'enquête réserve son lot de surprises quotidiennes. Car pendant que la police et le Shabak (la Sûreté générale) le traquaient à Tel-Aviv, le tueur se planquait tranquillement dans son village d'Arara. Là, certains de ses cousins et de ses amis lui ont offert leur aide pour lui permettre de camper dans des logements appartenant à des proches. Pourtant, les représentants politiques et religieux de la communauté arabe d'Israël (20% de la population) ont dénoncé la tuerie peu après qu'elle a eu lieu. Mais cela n'a pas empêché une partie du village de protéger le fuyard jusqu'à ce que son avocat le dénonce en envoyant un SMS au Shabak.
«Cette affaire confirme l'existence d'un gros malaise. Beaucoup, parmi le million et demi d'Arabes vivant dans ce pays, se considèrent comme des citoyens de seconde zone. Des «sous-Israéliens» délaissés par les institutions publiques, qui se préoccuperaient d'abord du bien-être de la majorité juive avant le leur», estime le chroniqueur Amnon Abramowicz. De fait, depuis sa création en 1948, l'Etat hébreu a très peu investi dans le «secteur arabe» où les soins médicaux, l'éducation et les aides sociales sont d'un niveau moindre que dans le reste du pays. (...)
Le «cas Mulhem» conforte en tout cas les préjugés de la majorité juive d'Israël, selon lesquels les Arabes ne sont «pas fiables» et constitueraient une sorte de cinquième colonne, plus tournée vers la Cisjordanie palestinienne que vers le reste de l'Etat hébreu. «Et ça vous étonne ?», interrogeait dimanche un imam de Haïfa interrogé par la radio privée. «Tant que le conflit avec les Palestiniens ne sera pas résolu et que l'Etat ne nous accordera pas les mêmes chances qu'au reste de la population, il y a peu de chances pour que vous trouviez en nous les serviteurs fidèles et obéissants dont vous rêvez depuis 1948.»
Nissim BEHAR (Libération)
L'étrange « mémo » américain sur la trésorerie de Kadhafi
L'«information » est une première, mais elle est déjà controversée, suscitant un profond scepticisme chez les spécialistes. Il y aurait eu une raison cachée dans la décision de l'ex-président français Nicolas Sarkozy d'intervenir militairement en mars 2011 contre le régime de Kadhafi : châtier l'ex-dictateur de Tripoli pour son plan de lancement d'une monnaie panafricaine vouée à se substituer au franc CFA et menaçant donc l'influence française.
Telle est l'une des informations rapportées dans des courriels adressés au printemps 2011 par Sidney Blumenthal à Hillary Clinton, alors secrétaire d'Etat, qui avait utilisé cet ancien journaliste comme conseiller officieux. Cette « information » sur les ressorts occultes de Paris en Libye figure dans le dernier train de courriels divulgués fin décembre dans le cadre du « e-mailgate » (...)
Frédéric BOBIN (Le Monde)
«A Raqqa, j'ai vu des monstres avec des yeux d'ados»
C'est un témoignage rare. Dans son livre ‘‘Dans la nuit de Daech, confession d'une repentie'' paru le 7 janvier, une jeune Française écrivant sous le pseudonyme de Sophie Kasiki raconte comment elle a rejoint les rangs de l'Etat islamique en Syrie et comment elle a fui l'organisation djihadiste pour retrouver sa vie en France. Elle s'est confiée au Parisien Magazine.(...) Ce départ, c'était une folie», reconnaît aujourd'hui Sophie Kasiki. Jusqu'en 2014, cette française d'origine congolaise menait une existence paisible.(...) C'est en septembre 2014 que son destin va prendre un tournant inattendu, quand trois jeunes de son quartier partent pour la Syrie. Une fois sur place ils contactent Sophie et lui dressent un portrait idyllique de leur nouvelle vie à Raqqa, le fief de l'Etat islamique.(...) Elle se laisse convaincre et le 20 février 2015, prétextant un engagement dans l'humanitaire en Turquie, elle décolle pour Istanbul avec son fils de quatre ans. De la cité stambouliote, elle rejoint les trois jeunes originaires de son quartier à Raqqa, escortée par des hommes armés. Sur place, Sophie déchante rapidement. Les conditions de la maternité où elle travaille et l'attitude cruelle des combattants de Daech la choquent profondément. Très vite, elle regrette son choix et exprime son désir de rentrer en France et de retrouver son mari, qui se démène pour organiser son retour. Le 23 avril 2015, elle parvient à s'échapper de la «mafada», sorte de garderie pour femmes de djihadistes où elle est retenue. Aidée par des rebelles syriens modérés, elle parvient à regagner la frontière turque, puis la France.
Les ennuis ne s'arrêtent pas là pour autant. Visée par une plainte pour l'enlèvement de son fils, elle passe six semaines à la prison pour femmes de Versailles. Maintenant libre, Sophie vit avec ses interrogations : «Je me pose sans cesse les mêmes questions: à quel moment tu aurais pu t'arrêter et ne pas mettre les pieds là-dedans? Comment ai-je pu faire confiance à ces garçons qui étaient déjà devenus des monstres? A Raqqa, j'ai vu des monstres avec des yeux d'ado.»
*Dans la nuit de Daech, confession d'une repentie, éd. Robert Laffont, 240 p., 18 euros.
Alexandre ROUSSET (Le Journal du Dimanche)
Hocine Aït Ahmed : le testament d'un gentilhomme berbère
Cette année 2015 s'est terminée par un événement aussi émouvant qu'insolite. (...) J'évoque ici la solennité rurale avec laquelle les Algériens ont organisé en Kabylie même, territoire rebelle, les obsèques du dernier gentilhomme berbère de la révolution algérienne, Hocine Aït Ahmed. C'est presque une légende mais lourde de signification. Voici un leader politique qui n'a pas cessé d'être écarté ou de s'éloigner de l'Algérie indépendante, et qui, soudain, sur décision du dernier président en date, se voit célébré au panthéon des héros révolutionnaires.
Dans la foule venue de loin vers «la Colline oubliée» (titre du roman célèbre de Mouloud Mammeri), tous n'étaient pas forcément des inconditionnels de ce personnage à la fois redoutable et hautain, pathétique et intello, profondément rebelle et passionnément respecté. Il était intensément attaché même aux aspects les plus sauvages de son pays, avec parfois des accents que Jean Giono a su trouver pour parler de Manosque et des Alpes-de-Haute-Provence.
(...) Quels sont les aspects politiques de cette célébration ? Ils sont nombreux. (...)
Il faut avoir en tête que, tant que dure la guerre de Daech, le Maghreb est en danger. La Libye l'est déjà, et la Tunisie retient son souffle. C'est dans ces circonstances conflictuelles qu'Aït Ahmed quitte la vie, ce qui donne à son départ des dimensions testamentaires. Une grande partie des Algériens voudraient retrouver les rêves de liberté et de démocratie qui étaient préconisés par le leader kabyle. (...)
Parce qu'ils en sont les premières victimes, les intellectuels musulmans ont davantage de légitimité lorsqu'ils les posent que les moralistes de l'extérieur. Ce sont leurs combats qu'il nous faut partout partager et propager. Ces questions sont bien sûr celles des raisons pour lesquelles l'islam sécrète l'islamisme. Afin d'éviter l'ancienne arabophobie coloniale et la nouvelle arabophobie antiterroriste, nous imposerions une ethnologie préférentielle très particulière. Ce n'est pas ce que le cher, le grand Hocine Aït Ahmed aurait approuvé. Jean DANIEL (L'Obs)


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