L'équipe de Tunisie va ce matin au-devant de son destin en prenant l'avion pour Kigali. Elle espère réussir à relever le défi du Chan. C'est un vol spécial qui amènera la délégation tunisienne vers la capitale rwandaise au bout d'un voyage de six heures. Vingt-trois joueurs prendront part à l'aventure du championnat d'Afrique des nations réservé aux joueurs locaux. Il s'agit de : Rami Jeridi, Zied Jebali, Ali Jemal, Ahmed Akaïchi, Karim Awadhi, Mohamed Amine Ben Amor, Zied Boughattas, Saâd Beguir, Zied Derbali, Hichem Essifi, Ahmed Hosni, Seïfeddine Jaziri, Slimène Kchok, Marwane Tej, Hamza Mathlouthi, Ali Machani, Iheb Mbarki, Ali Maâloul, Mohamed Ali Moncer, Yassine Meriah, Ahmed Khelil, Edem Rejaïbi et Abdelkader Oueslati. La liste des réservistes n'a pas été de trop. En effet, le staff technique a dû y puiser pour remplacer les Etoilés Hamza Lahmar et Iheb Msakni par Marwane Tej et Ahmed Khelil. Jusqu'au dernier moment, le Clubiste Abdelkader Oueslati était incertain, mais finalement, il pourra tenir la route, sa blessure se révélant sans gravité. D'ailleurs, par certains aspects, cette équipe ressemble à une sélection Espoirs tant elle regorge de jeunes promesses qui n'espéraient pas pareille promotion dès cette année. Mais tant que certains sénateurs se dérobent alors que d'autres sont blessés, pourquoi se priver de telles cartes. Beaucoup de jeunes piaffent d'impatience et veulent démontrer quelque chose, a fortiori dans une manifestation continentale largement médiatisée et suivie par les agents et observateurs des clubs européens. D'ailleurs, le Chan ressemble à une vitrine où s'exposent les talents du continent noir qui pourraient y trouver l'occasion tant rêvée de trouver preneur en Europe. Une chance pour Missaoui Les Aigles de Carthage entreront en lice lundi prochain à 14h00 devant la Guinée. Ils seront coachés par Hatem Missaoui, l'adjoint du sélectionneur Henry Kasperczak, opéré dimanche dernier à Monastir de la vésicule biliaire. Certains intérims avaient réservé par le passé d'agréables surprises. Youssef Zouaoui a réussi de jolies performances avant l'arrivée du Belge Georges Leekens. Pour sa part, Nizar Khanfir a conduit le Onze national à un flatteur match nul (1-1) contre la Colombie en mars 2014 quand il assura l'intérim. Qui sait si cette fois aussi, l'intérimaire ne fera pas oublier le titulaire du poste. En tout cas, l'ancien Stadiste mesure l'ampleur de la tâche qui l'attend, lui et son assistant Moncef Ben Hassen, ancien adjoint de Maher Kanzari au sein de la sélection olympique. Le duo sera assisté par le directeur technique national, Kamel Kolsi. Un vrai test n'aurait pas été de trop Mardi dernier, le team national a pu effectuer une répétition générale face au club de L2, l'Union Sportive Monastirienne. Au-delà de la victoire (5-0), on aurait aimé voir les internationaux bénéficier d'un test grandeur nature. Genre le test initialement prévu pour le 10 janvier contre le Rwanda, le pays organisateur. Mais un différend sur le lieu de ce match amical a causé l'annulation du match. Le Rwanda tenait à jouer le match chez lui. L'équipe de Tunisie ne pouvait de son côté s'installer dès le 10 du mois à Kigali alors que ses débuts dans cette compétition sont prévus le 18 janvier. Le message de Benzarti Par sa ruse instinctive, l'entraîneur de l'Etoile Sportive du Sahel, Faouzi Benzarti, était allé rectifier le tir en allant encourager à sa façon les internationaux. Son intervention dans l'émission télévisée «Dimanche Sport» où il tire à boulets rouges sur le Chan dont il met en cause l'utilité et vilipende les soucis qu'il cause aux entraîneurs des clubs a quelque peu déplu à certaines gens. Il s'est donc déplacé auprès de la sélection nationale à Monastir pour encourager les copains d'Ali Maâloul. «Oui, je suis bel et bien contre le championnat d'Afrique des nations, mais ce n'est pas une raison pour prendre cette compétition officielle par-dessus la jambe. Nous sommes engagés. Nous avons arraché notre qualification. Dès lors, il faut jouer ses chances à fond. Vous êtes tous des compétiteurs de haut niveau, et à ce titre, vous devez tout faire pour gagner et défendre l'honneur du football tunisien». Sans doute, les Aigles sont suffisamment motivés malgré tous les contretemps et tout ce qui s'est dit sur leur degré de motivation.