Romdhane Souid : « La Siape sera fermée et une nouvelle usine, conforme aux normes dictées par la loi et respectueuses de l'environnement, sera inaugurée à Mdhilla » Lors de son audition mercredi dernier par la commission de l'Industrie, de l'énergie, des ressources naturelles, de l'infrastructure et de l'environnement, le PDG du Groupe chimique tunisien et de la Compagnie des phosphates de Gafsa, M. Romdhane Souid, a démenti l'information relative au transfert de l'usine de transformation de phosphate, la Siape, de Sfax vers Mdhilla du gouvernorat de Gafsa. M. Romdhane Souid a affirmé que l'ancienne usine Siape sera fermée et une nouvelle installation conforme aux normes édictées par la loi et respectueuses de l'environnement sera inaugurée à Mdhilla. Quant aux agents travaillant dans cette usine, le PDG a annoncé que le groupe chimique appliquera l'accord qui a été fixé avec l'Ugtt en 2008 et qui oblige la compagnie de les garder et les intégrer dans d'autres projets non polluants, le nombre de ces employés est estimé à 500. Le PDG du groupe chimique a également affirmé, dans ce même contexte, que tous les projets sont en cours d'étude et d'exécution et qu'au bout de l'année 2017 toutes les usines du Groupe chimique tunisien seront conformes aux normes et ne seront plus source de pollution de l'environnement. Il est à noter que cette audition s'inscrit dans le cadre de l'examen du projet de loi numéro 75 de l'année 2013 relatif à la qualité de l'air et qui consiste en le prolongement des délais accordés aux entreprises industrielles pour la mise en place de dispositifs nécessaires pour limiter la pollution, soit de trois à six ans à compter de l'année 2010. Dans ses réponses aux interrogations des députés, le PDG du Groupe chimique a affirmé que la compagnie a mis en place une barrière de protection dont le coût est estimé à six millions de dinars à Skhira, et ce, en vue d'empêcher le déversement des déchets de phosphgypse dans la mer. M. Romdhane Souid a notamment évoqué d'autres projets en cours dont un projet de dessalement de l'eau de mer, à même d'alléger l'utilisation de la nappe phréatique. La commission de l'industrie, de l'énergie, des ressources naturelles, de l'infrastructure et de l'environnement a décidé, à l'issue de la réunion, de reporter l'examen du projet de loi en vue de mener plus de concertations avec le ministère de l'Environnement et celui de l'Energie et des Mines. Certains députés ont effet estimé que le projet de loi dans sa version actuelle peut être difficile à appliquer.