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Transport: Des projets encore en suspens
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 10 - 2021

Les responsables n'ont communiqué aucune explication précise sur ces contre-performances. Le citoyen est totalement ignoré, lui qui attendait depuis des années le lancement de plusieurs projets restés dans les tiroirs.
Depuis 2012, le ministère est resté, presque, le pré-carré d'un des partis les plus influents. Les ministres qui ont veillé aux destinées de ce secteur étaient beaucoup plus occupés d'exécuter leur plan que celui du pays. C'est pourquoi on a assisté à une décadence vertigineuse des services sur tous les plans. Aujourd'hui, la donne a, semble-t-il, changé. On est en droit de s'attendre à une action plus sérieuse et à des objectifs plus ambitieux. Certes, il n'est pas demandé aux nouveaux responsables de réaliser des exploits. Tout au plus leur demandera-t-on de remettre les choses au point et de faire redémarrer des projets mis en berne pour des raisons diverses.
D'importantes réalisations sont, aujourd'hui, au point mort et des équipements ayant coûté des centaines de milliards sont abandonnés aux mains des casseurs, des voleurs et des vandales.
RFR : la malédiction
L'un des plus grands projets est, toujours, à l'arrêt. Sans qu'on puisse savoir pourquoi. Tous ces retards n'ont pas lieu d'exister et les blocages sont incompréhensibles. Pourtant, on avait inauguré le 23 juillet dernier, en grande pompe, le lancement de la ligne E du RFR qui relie la station Barcelone à la station Bougatfa. Il était prévu qu'une inauguration officielle ait lieu le 25 juillet, mais il y a eu un report sine die. Le ministre de l'époque avait recommandé que cette ligne entre en exploitation commerciale à partir de la rentrée scolaire 2021-2022.
Pour l'heure, cette ligne n'est nullement opérationnelle et les rames importées depuis novembre 2019 croupissent dans une voie de garage. Personne n'est en mesure de dire pourquoi tant d'obstacles se dressent devant ce projet et l'on s'interroge sur l'incapacité des responsables à éclairer l'opinion publique sur ce qui se trame derrière les rideaux. Car il n'est pas normal qu'un tel programme subisse autant de complications qui restent insolubles.
Dans un de nos précédents articles intitulé «Comme une malédiction» (publié sur nos colonnes le 13 mars 2019), on sentait qu'il y avait comme une force «occulte» qui tire les ficelles. En effet, il est inconcevable que la ligne E qui est tout à fait prête ne puisse pas être exploitée. Apparemment, rien n'empêche son démarrage. Les responsables n'ont communiqué aucune explication précise sur ces contre-performances. Le citoyen est totalement ignoré, lui qui attendait depuis des années le lancement de ce vaste projet. Si on doit attendre aux calendes grecques la ligne D à cause d'un veto de la municipalité du Bardo, on ne s'explique pas la suspension de la ligne E déjà prête.
Des milliers de voyageurs espéraient depuis très longtemps la fin des travaux de cette ligne et de celle de la ligne «maudite» qui devrait passer par la ville du Bardo.
Trouver un compromis
Aussi peut-on se demander s'il y a un Etat. Qui fait la loi ? Une collectivité locale peut-elle imposer sa loi alors que d'importants travaux ayant coûté très cher à la communauté ont été réalisés ? Selon les spécialistes, une journée d'arrêt des travaux coûterait 200 millions de millimes à la société du RFR.
Devant cette situation qui dépasse tout entendement, tout le monde est resté les bras croisés. Malgré des réunions, des discussions entre toutes les parties, aucune issue n'est en vue. Pendant ce temps, les futurs usagers de cette ligne éventuelle continuent de subir les contraintes d'un transport en commun de mauvaise qualité.
A notre sens, il est urgent d'examiner à fond la question qui est à la base de la décision de la municipalité du Bardo. Il faut élucider l'énigme. Les raisons apparentes avancées par les opposants au passage du RFR par la ville du Bardo ne peuvent pas constituer une preuve solide pour bloquer ce projet. Un compromis doit être trouvé. Sinon c'est à la justice de se prononcer. On ne peut attendre indéfiniment une solution hypothétique.
C'est là une des priorités des nouveaux responsables du secteur du transport.
Une autre priorité consiste à réactiver d'autres programmes comme celui du TGM. L'achat de nouvelles rames pour remplacer celles qui existent depuis 40 ans est une urgence.
Les rénovations effectuées au niveau de cette ligne nécessitent l'accélération de la rénovation du matériel roulant au plus tôt. Une troisième urgence concerne le métro de Sfax. Ce dernier connaît, lui aussi, certains retards. Les études dans ce sens peuvent aller plus vite afin d'écourter les délais et finaliser ce programme. Quant au projet de l'extension de la ligne 6 du métro d'El Mourouj, il est resté lettre morte.
Entretien et maintenance
Il y a, enfin, le problème du réseau de bus de la Transtu. Une meilleure réorganisation du parc et des fréquences s'impose pour parvenir à atténuer la surcharge en voyageurs dans les bus. Notamment aux heures de pointe. Il ne suffit pas de parler de l'arrivée prochaine de près de 300 nouveaux bus. Encore faut-il les utiliser à bon escient en ciblant les lignes les plus encombrées et celles qui n'existent pas encore. Pour les clients de cet opérateur il n'y a pas de changement. Les problèmes quotidiens sont les mêmes et d'aucuns affirment qu'ils sont devenus plus graves. Un dernier point reste à signaler. C'est celui de l'entretien et de la maintenance. Le matériel roulant aussi bien que l'infrastructure et les équipements nécessitent un travail et un intérêt continus. Les rames et les véhicules vivront ainsi beaucoup plus comme chacun sait.
En outre, il est important d'accorder plus d'attention aux équipements dans les différentes stations du métro et du TGM. Les dégâts dus au vandalisme sont visibles. Il n'est que de voir toutes les stations des métros pour constater le niveau de délabrement des cabines abandonnées et des ouvrages (marbre arraché, plexiglas cassés, vitres brisées…).
La station terminus de Ben Arous en est un exemple.


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