A la faveur du projet RFR, le transport en commun dans le Grand-Tunis va connaître une amélioration notable, ce qui devrait inciter les habitants à délaisser leurs voitures particulières. Le transport en commun dans le Grand Tunis se caractérise par certaines défaillances malgré les efforts déployés par les sociétés sous-tutelle du ministère du Transport et qui consistent notamment en l'acquisition de nouveaux bus ou des bus usagés de France pour renforcer l'offre. Or, les usagers voyagent toujours dans des conditions précaires, surtout pendant les heures de pointe, à la sortie et à la rentrée des bureaux. Les bus empruntant certaines lignes sont souvent bondés. C'est aussi le cas pour les lignes ferroviaires du métro et des trains de banlieue. On a constaté, aussi, que l'horaire de départ et d'arrivée des bus n'est pas toujours respecté. Les embouteillages semblent être pour quelque chose dans le retard enregistré sans compter le temps de pause des chauffeurs dans les terminus. Au cours des pluies diluviennes, le trafic s'arrête totalement et les usagers doivent se débrouiller pour arriver à destination. Pourtant, les pouvoirs publics appellent les citoyens de laisser de côté leurs voitures particulières et de recourir au transport en commun afin de décongestionner la circulation et de protéger l'air des fumées nocives. Une nouvelle vision du transport Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de fournir les moyens de transport en nombre suffisant et d'améliorer la qualité des prestations. Heureusement, le projet du réseau ferroviaire rapide (RFR) va apporter une solution radicale au problème du transport et des déplacements dans le Grand-Tunis. Des moyens financiers et humains importants ont été mobilisés pour réaliser ce projet qui a accusé un certain retard dû à plusieurs facteurs dont celui qui concerne l'itinéraire au Bardo. Certains habitants ont appelé la société à créer un tunnel qui coûte cher et nécessite une maintenance continue. En tout cas, les travaux du projet vont bon train et on essaye de rattraper le retard enregistré pour fournir aux citoyens un transport rapide et de qualité en respectant les normes de confort et de sécurité. La réalisation des travaux de la première tranche du projet RFR du Grand-Tunis est d'une longueur de 18.5 km. Les lots des travaux et de fournitures concernent le génie civil et les Bâtiments, le système ferroviaire, le tunnel et le matériel roulant. Les lignes ferroviaires concernées et qui seront rénovées et dotées de nouveaux équipements sont les suivantes : Tunis-Ville, Saïda Manoubia, Bougatfa, Mellassine, Erraoudha, Bardo, El Bortal, La Manouba, Les orangers, et Gobaâ, Ennajah, Ettayarane, Ezzouhour, Hrairia et Bougatfa. Un tunnel à double voie sera construit à Saïda Manoubia. Certains lots ont été réalisés, alors que d'autres sont en cours d'achèvement. Les entreprises sélectionnées pour ce projet sont mobilisées pour respecter le calendrier des travaux en donnant plus d'importance à la qualité des matériaux pour éviter toute défaillance de nature à porter atteinte à la qualité des services. Les travaux consistent aussi à poursuivre la démolition des ouvrages existants (stations, quais, bâtiments), l'installation des chantiers et des fondations. Les entreprises sélectionnées ont été chargées également d'effectuer les travaux de décapage et de dégagement des emprises. Amélioration de la mobilité A noter que le trafic sur les lignes du RFR sera assuré par 14 trains composés chacun de deux rames automotrices électriques à voie normale électrifiée. Cette flotte participera, espèrent les responsables de la société chargée du projet, à l'amélioration de la mobilité et de la qualité de la vie quotidienne dans les agglomérations du Grand-Tunis ainsi qu'à la dynamisation de la vie économique. La desserte des zones à forte densité de population sera assurée en donnant une place de choix aux préoccupations des usagers qui ont droit au confort, à la sécurité, à la rapidité et aux différentes commodités. Les choix techniques ont été orientés dans ce sens par le fournisseur du matériel roulant. Les principaux atouts des trains à acquérir sont la fiabilité, la ponctualité, la modularité, le confort, l'information des usagers, le respect de l'environnement. Les trains seront dotés, en outre, d'une architecture conforme aux dispositions techniques du cahier des charges élaboré. Ces trains se distinguent par une forte attractivité compte tenu de leur aspect esthétique et de leurs différentes fonctionnalités, ce qui devrait inciter les habitants à les utiliser à la place de leurs voitures particulières. L'accès au train se fait facilement à partir d'un quai d'une hauteur égale à 550 mm. La longueur du train maximale est de 225 m pouvant assurer une capacité minimale de 2.200 passagers (un minimum de 20 % de places assises par rapport au nombre total de places offertes) avec l'aménagement des zones et des commodités pour les malvoyants et les personnes porteuses d'un handicap. Ces nouveaux moyens de transport disposent d'un système d'optimisation de la consommation d'énergie, de respect de l'environnement, de sécurité et de secours. Des dispositifs audiovisuels (inter-phonies, sonorisation, radio, annonce de fermeture des portes), de surveillance des voyageurs (vidéosurveillance) et d'informations passagers (annonces visuelles: afficheurs lumineux et plans de lignes dynamiques) seront disponibles pour l'intérêt des usagers qui sont tenus de préserver cet acquis en évitant toutes les formes de vandalisme.