L'envol des «Aigles de Carthage» pour le Mondial du Qatar 2022 doit commencer dès cet après-midi. Tout permet de le présager grâce à la forme des cadres de l'équipe nationale. Aujourd'hui à Malabo, un petit point suffit à l'équipe nationale pour décrocher son visa pour le dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde (Qatar 2022). Et rien qu'à la lecture du tableau du classement du groupe «B» nettement dominé par la sélection nationale, on se rend rapidement à l'évidence que les «nôtres» aborderont cette cinquième journée programmée cet après-midi face à la Guinée équatoriale à Malabo, avec les avantages du pronostic. Ceci se justifie par plusieurs facteurs, dont notamment la nette supériorité démontrée par la Tunisie jusque-là. Avec ses trois victoires et son unique match nul concédé face à la Mauritanie lors de la dernière journée, l'équipe nationale fait cavalier seul et semble déterminée à aller toujours de l'avant pour ne rien lâcher. Particulièrement devant l'interlocuteur du jour qui la talonne à trois longueurs, mais qui fera tout pour lui infliger sa première défaite sur son terrain et jouer sa chance jusqu'au bout. Défaite interdite Les Guinéens cherchent à obtenir les trois points de la victoire et projettent même de déloger la Tunisie de la première place en cas d'une autre réussite en dernière journée contre la Mauritanie et d'un nouvel échec des «Aigles de Carthage» face à la Zambie à Radès même mardi prochain. C'est surréaliste, diront beaucoup, mais mathématiquement tout est possible. D'où l'importance du duel d'aujourd'hui. Il est vrai que la Tunisie n'a perdu qu'une seule fois contre la Guinée équatoriale au cours des six dernières années. Ce fut le 31 janvier 2015 (1-2) dans le cadre des quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations, mais la désillusion ne doit jamais être exclue totalement et il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Mondher Kebaïer, le timonier national, aura à démontrer que son équipe a du caractère et qu'elle effectue ce déplacement en conquérante pour confirmer sa suprématie. Aura-t-il les moyens de ses ambitions avec le nombre relativement grand des absents pour diverses raisons, à l'image de Youssef M'sakni, Elyès Skhiri, Omar Rekik et Hannibal Majebri, entre autres? Normalement, la richesse de l'effectif, qui se trouve à la disposition de Kebaïer à Malabo, est amplement capable de se tirer d'affaire sans pépins. Pourvu que tout le monde soit appliqué sur le terrain. A ce propos, le coach national insiste sur «la nécessite d'exploiter les espaces qui seront forcément laissés par l'adversaire, d'être plus rapide que lui au niveau de la récupération du ballon, en plus de créer le surnombre pour ce qui concerne la construction du jeu offensif». A priori, les Moez Hassen, Farouk Ben Mustapha, Wajdi Kechrida, Hamza Mathlouthi, Ali Maâloul, Dylan Bronn, Montasser Talbi, Mohamed Draguer, Mohamed Ali Ben Romdhane, Issa Idouni, Ferjani Sassi, Anice Ben Slimane, Naïm Sliti, Wahbi Khazri, Seïf Jaziri et tous les autres sauront honorer leur mission et rentrer à Tunis avec la qualification en poche. La forme pimpante de Wahbi Khazri avec l'ASSE, celle d'Ali Maâloul et la concurrence fructueuse entre Farouk Ben Mustapha et le revenant Moez Hassen devront suffire pour allumer la mèche et donner des ailes à nos Aigles.