«Kairouan... La source», une exposition qui regroupe les œuvres du photographe Abderrazzek Khchine à la Maison des Arts du Belvédère. Il s'agit d'une exposition de photographies de l'artiste Abderrazzek Khchine et qui s'inscrit dans le cadre de la cérémonie d'inauguration du nouveau siège de L'Alesco (au centre urbain nord de Tunis). Le vernissage a eu lieu la semaine dernière en présence de Dr Abdullah Hamad Muhareb, Directeur général de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science ainsi qu'un nombre d'artistes et d'amateurs d'arts plastiques. Près de 67 photos en noir et blanc témoignent des richesses cachées de la ville de Kairouan, retraçant l'histoire de cette capitale culturelle rayonnante, ses spécificités architecturales et ses différents monuments et édifices historiques. En contemplant ces diverses prises, on sent l'envie du photographe de transmettre le plus de sens, de valeurs, de lumières et couleurs possibles, en mettant en valeur les mosquées et les lieux de culte, en faisant témoigner les monuments, les maisons et les cimetières, montrant des portraits simples et sobres des gens. Se laissant fondre dans chaque coin, essayant de cerner et de transmettre ce qui a toujours fait l'originalité et la beauté de cette ville. «Je tente de cerner un espace qui fuit. Désormais, la cité héritée est étrangère à elle-même, reniant en quelques décennies des siècles de cumul des gestes nécessaires à la construction du fait culturel. Car, ceux qui sont en dehors «de ce temps», résistent tant bien que mal toujours avec un pincement au cœur; ils tissent encore la trame d'une autre présence perpétuant le geste essentiel du temps. Mais, tel un vol de papillon au hasard de son itinéraire, la grande vague de tempête aura le dessus et fera éclater les particules éparses. Un charme se dérobe et va se réfugier dans les interstices de la mémoire». Témoigne le photographe qui, à travers son travail, rend hommage à la première ville islamique du Maghreb, proclamée en 2009 «capitale de la culture islamique». Tout en attachant une extrême importance à la beauté esthétique des images, Abderrazzek Khchine puise dans «la source» d'un immense héritage culturel et architectural offrant au spectateur l'occasion de replonger dans l'Histoire, de se reconnaître, de retrouver ses racines et de se retrouver.