Le président de l'Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala, a déclaré qu'un grand nombre d'avocats, de Tunis et des régions, se sont rendus, ce vendredi, au siège du barreau, pour exprimer leur solidarité avec le bâtonnier. Ce mouvement de solidarité, a expliqué Bouderbala dans une déclaration à l'agence TAP, « intervient en réaction à l'agression perpétrée jeudi au siège de l'Ordre par un certain nombre d'avocats qui ont levé des slogans immoraux contre l'ordre des avocats et contre sa personne ». Ces avocats, dont notamment Seifeddine Makhlouf et Anouar Hadj Ali, ont commis cette agression suite à la position du Barreau de l'affaire de Abderrazzek Kilani, ancien bâtonnier des avocats, qui comparaît devant la justice militaire. Bouderbela a condamné ces faits d'agression qu'il a qualifiés d' »immoraux », ajoutant que l'Ordre des avocats « refuse, par principe, la comparution des civils devant les tribunaux militaires ». Et de rappeler « toute décision de justice rendue par le Tribunal militaire peut être cassée en appel ». L'Ordre des avocats est chargé de défendre un avocat faisant l'objet d'un litige professionnel, mais ne peut, en aucun cas, défendre les orientations ou les positions politiques de celui-ci qui n'engagent que lui, a-t-il souligné. Le juge d'instruction près le Tribunal militaire de première instance de Tunis avait émis, le 2 mars, un mandat de dépôt contre l'ancien bâtonnier des avocats, Abderrazek Kilani, membre du comité de défense du député Noureddine Bhiri. Kilani est poursuivi pour des faits commis le 2 janvier devant l'Hôpital Menzel Bouzelfa, à Bizerte, où Bhiri était hospitalisé.