La certification Haccp sera attribuée à 400 entreprises en 2016 au lieu de 126 en 2008 Fournir le label qualité et assurer la traçabilité et l'agréage technique à 300 entreprises Plusieurs opérations de partenariat ont été réalisées dans le secteur agroalimentaire, ce qui a permis, d'une part , d'améliorer la qualité des produits grâce au transfert de la technologie et d'ouvrir, de l'autre, de nouveaux marchés aux porteurs. En effet, le cadre législatif étant libéral, il a été possible à nombre d'entreprises étrangères de conclure des contrats de partenariat avec des entreprises tunisiennes. On apprend ainsi que plus de 100 entreprises travaillent en partenariat financier. Parmi ces entreprises, 26 ont un capital totalement étranger. C'est dire que les investisseurs étrangers sont disposés à participer financièrement (ou de prendre en charge totalement l'investissement) en vue de réaliser des affaires dans notre pays. Mais le partenariat ne se limite pas uniquement à l'aspect financier, dans la mesure où nombre de groupes étrangers de renom, et dont les marques sont très connues sur le marché international, ont opté pour le partenariat technique en collaborant avec des entreprises tunisiennes, leaders dans le secteur de l'agroalimentaire. C'est une occasion pour transférer la technologie de pointe et intégrer les compétences tunisiennes, déjà formés dans les grandes écoles, dans un environnement international où seule la qualité prime. Il faut reconnaître que le partenariat a touché plusieurs branches comme celui des dérivés du lait, la biscuiterie, les huiles et les corps gras ainsi que l'emballage alimentaire. Attirer des clients potentiels Certes, le nombre des consommateurs au niveau du marché local est limité, mais les investisseurs, qu'ils soient Tunisiens ou étrangers, essayent d'exploiter toutes les opportunités en faisant preuve d'innovation et de créativité en vue d'attirer des clients potentiels et les fidéliser. Le marché extérieur reste ainsi la voie la plus sûre pour augmenter le chiffre d'affaires à l'export grâce notamment aux multiples opportunités qu'il offre. Et c'est toujours l'espace européen, notre principal marché, qui demeure le premier client avec en tête de liste l'Italie qui absorbe 42% des exportations, suivie de l'Espagne (14%), de la France (13%), etc. Les principaux produits exportés sont l'huile d'olive avec un taux de 43%, conserves de poissons (14%), dattes (13%), céréales et dérivés (6%), boissons (4%), conserves des fruits et légumes (3%) et autres (5%). Ces efforts devraient être renforcés par les professionnels pour augmenter le taux d'exportation de certains produits qui sont pourtant compétitifs et à valeur ajoutée. Une politique promotionnelle et de marketing agressive pourrait valoriser nos produits qui se distinguent par la qualité. La stratégie nationale industrielle à l'horizon 2016 va permettre incontestablement aux entreprises de bénéficier de l'assistance nécessaire en vue de progresser. En effet, la stratégie définie s'articule autour de certains axes comme l'amélioration de la valeur ajoutée dans des créneaux porteurs à l'instar des produits pour la santé et biologiques. Mais il est nécessaire d'abord d'organiser les filières à la faveur d'une mise à niveau des circuits de distribution, l'organisation de la collecte et du transport ainsi que l'établissement des contrats de culture. C'est-à-dire que l'agriculteur doit savoir quelles sont les quantités à produire pour la transformation en tâchant de fournir ces quantités à temps et en permanence à l'industriel. Investir les marchés limitrophes Par ailleurs, il s'agit de fournir le label qualité et d'assurer la traçabilité et l'agréage technique à 300 entreprises. La certification Haccp sera attribuée à 400 entreprises en 2016 au lieu de 126 en 2008. C'est ainsi que les entreprises peuvent exporter plus. La stratégie prévoit aussi la promotion des exportations grâce notamment à la pénétration dans les marchés limitrophes dans le cadre de l'admission temporaire et la création de consortiums d'exportation. L'innovation, le partenariat et l'assistance à la création d'entreprises innovantes dans le secteur (à travers le pôle de compétitivité de Bizerte) seront favorisés au cours de la période à venir pour renforcer davantage l'offre et pouvoir satisfaire tous les besoins. Rappelons que le pôle de Bizerte a été créé en partenariat avec plusieurs organismes européens spécialisés. Il vise essentiellement à promouvoir l'innovation et soutien l'apport de nouvelles technologies. Il est question aussi d'harmoniser et de réformer la réglementation en vigueur pour l'adapter à la réglementation européenne et internationale. Le programme de mise à niveau du secteur a favorisé l'innovation, la compression des coûts de fabrication (pour pratiquer des prix compétitifs) ainsi que la maîtrise de la qualité. Les aspects matériels et immatériels sont complémentaires pour produire plus et mieux. Le centre technique de l'agroalimentaire assure, lui aussi, un soutien infaillible au secteur pour le promouvoir. D'autres structures comme le Centre technique de l'emballage et du conditionnement et l'Institut de nutrition et de technologie alimentaire et des laboratoires d'analyses accrédités contribuent à développer le secteur en prêtant assistance technique et suivi à tous les niveaux.