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La crise politique prend de nouvelles formes: A quand le bout du tunnel ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 05 - 2022

La situation politique dans le pays va de mal en pis. Si le Président de la République a mis au jour ses intentions pour les prochaines grandes échéances, cela ne semble pas, pour le moment, calmer la situation, alors que l'opposition politique déploie tous les moyens pour mettre en échec le processus de rectification lancé le 25 juillet par le Chef de l'Etat.
Au vu des derniers rebondissements politiques, on pourrait craindre le pire pour le pays, mais, heureusement, nous ne sommes pas arrivés au stade de non-retour. Voulant rassurer les citoyens et fidèle à ses traditions communicationnelles, le Président de la République, Kaïs Saïed, a, encore une fois pendant la nuit, visité le siège du ministère de l'Intérieur, dans un message de rassurance sur l'état des forces sécuritaires et armées. Mais, jour après jour, la crise politique, économique et sociale se creuse davantage alors que ni le Président de la République et les sympathisants du 25 juillet, ni ses opposants politiques ne sont ouverts au dialogue. Un dialogue national devenu, lui-même, une source de tension dans un pays en proie à une crise économique sans précédent. Le constat est fait même par le Président de la République.
Pour lui, la Tunisie connaît des moments des plus difficiles. Mais, insiste-t-il, l'unité de l'Etat et de ses appareils n'est pas remise en cause. En effet, le Président de la République, Kaïs Saïed, s'est rendu, jeudi soir, au siège du ministère de l'Intérieur à Tunis, où il s'est entretenu avec le ministre Taoufik Charfeddine et de hauts cadres sécuritaires et pris connaissance de l'activité de la salle centrale des opérations. Le Chef de l'Etat s'est également rendu sur l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis, où il a écouté les préoccupations et suggestions de plusieurs citoyens. Lors de son entretien avec le ministre de l'Intérieur et les hauts cadres du département, Kaïs Saïed a déclaré que « la Tunisie vit ces jours-ci une situation difficile, ses institutions fonctionnent et affronteront toutes sortes de crimes ». « Les incendies criminels qui ont eu lieu dans certaines régions sont une tentative désespérée de mettre le feu au pays, mais elle échouera », a-t-il encore affirmé. Le locataire de Carthage a fait remarquer, dans une vidéo de la rencontre publiée par la présidence de la République, que ces actes ne sont pas survenus par hasard et coïncident avec les déclarations de certaines parties, notamment le Front du salut national dont les dirigeants « répandent des mensonges et crient aux prétendues atteintes aux libertés, alors qu'ils se jettent dans les bras de l'étranger », a-t-il insisté.
Des incendies criminels ?
Si le Président de la République évoque un plan visant à mettre le feu au pays, c'est que la situation est vraiment dangereuse et la crise politique semble prendre de nouvelles dimensions. Entre mercredi et jeudi, les unités de la Protection civile ont enregistré 63 incendies, qui ont été, tous, maîtrisés. Ces incendies ont éclaté dans différentes régions de la République, a-t-on également précisé, alors que les causes sont toujours inconnues. Le secrétaire général adjoint de la Ligue générale des forces de sécurité intérieure (Lgfsi) a affirmé que « des mains criminelles ayant des objectifs bien déterminés se tiendraient derrière les incendies qui se sont déclenchés, simultanément, le jour de l'Aïd dans plusieurs endroits du pays, en prime à Souk el-Jara (Gabès) », évoquant des indices attestant ce constat. Mohamed Karray, porte-parole du Tribunal de première instance de Gabès, a fait savoir à cet effet qu'une instruction judiciaire a été entamée par la Brigade de recherche et d'investigation de la Garde nationale à Gabès pour « incendie volontaire dans des locaux habités et inhabités conformément aux articles 307 et 308 du Code pénal ».
Rupture totale
Ces derniers rebondissements interviennent sur fond d'une véritable rupture politique entre le Front de salut national et la mouvance du 25 juillet. D'ailleurs, le fondateur du Front de salut National, Néjib Chebbi, a affirmé que « selon des informations parvenues aux dirigeants du Front de la part de multiples sources fiables, le pouvoir s'apprête à dissoudre les partis politiques, à arrêter leurs dirigeants et certaines personnalités nationales, et à les placer en résidence surveillée ». Il a ajouté, au cours d'une conférence de presse, que « les informations donnent également les noms des personnalités qui seront ciblées ». Selon Chebbi, « de nombreux indices confirment cette intention, dont notamment les écrits sur les réseaux sociaux à propos des protestations de dimanche prochain et qui viseront les sièges des partis, et dont les affrontements serviront d'excuse au Président de la République pour dissoudre les partis et arrêter leurs dirigeants ».
Pour leur part, dans ce contexte, des dirigeants du mouvement du 25 juillet qui soutient le Président de la République Kaïs Saïed, ont appelé le Chef de l'Etat et les magistrats à activer une « reddition des comptes effective et réelle sur les dossiers de la "décennie noire" du pouvoir post-2011, avant d'achever le programme politique comprenant le dialogue national, le référendum sur la Constitution et les élections législatives ». Ils ont souligné, également lors d'une conférence de presse, « qu'aucune reddition des comptes n'a été effectuée par la Mouvement Ennahdha et tous ceux qui ont gouverné avec lui, entre partis politiques et personnalités impliquées dans le sombre bilan du pouvoir et dans les dossiers de corruption, d'appropriation de l'agent public, des aides et des dons étrangers ainsi que le terrorisme, l'envoi de djihadistes, les assassinats politiques, la falsification de diplômes et les autres affaires qui ont plongé le pays dans une crise après le 14 janvier 2011 », ont-ils dit.
La liberté de la presse menacée ?
Au vu de ce clivage politique, c'est la liberté de la presse qui est, selon le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), le grand perdant. Alors que selon le dernier classement de Reporters sans frontières, la Tunisie a enregistré une forte régression, puisqu'elle est passée de la 73e à la 94e position, sur 180 pays considérés, en matière de liberté de presse, le Président de la République ne cesse de rassurer sur l'état des libertés en Tunisie. En effet, en recevant son ancienne conseillère en communication, la journaliste et universitaire Rachida Ennaifer, Kaïs Saïed a réaffirmé son attachement à la liberté d'expression et à une presse libre, « d'autant plus que la Tunisie dispose de textes relatifs à la liberté de la presse depuis octobre 1884», a-t-il rappelé. Il a également souligné que la liberté d'expression doit être précédée de la liberté de pensée, affirmant que « la pensée nationale vise à préserver l'Etat et ses institutions et œuvre pour que la presse soit un outil d'expression ».


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