La conférence est une initiative tripartite du ministère de l'Education, de l'Organisation islamique internationale pour l'éducation, la culture et les sciences (Isesco) et de l'Alecso La ville de Sousse fera figure de chantre de la paix, de la tolérance et du dialogue. Ainsi, des personnalités internationales, intellectuels, artistes et journalistes venant de tous bords débattront «des valeurs de la paix et du dialogue» lors des travaux d'une conférence internationale qui se tiendra à partir d'aujourd'hui et qui se poursuivra trois jours durant. Présidée par le chef du gouvernement, Habib Essid, la conférence se penchera sur les mutations stratégiques de la région du Sahel: approches unilatérales, défis de la paix dans la région, violence, terrorisme, émigration et trafic d'armes, autant de questions pressantes desquelles on ne peut se départir. Au terme de ces travaux, un document baptisé «Déclaration de Sousse» sera adopté, a annoncé le ministre de l'Education, Néji Jalloul, lors d'une conférence de presse tenue, samedi, en prévision de l'événement. «Une occasion pour plaider la démocratie, le dialogue et la tolérance», a-t-il dit. «Le choix qui s'est porté sur la ville de Sousse revêt une connotation bien particulière, dès lors que celle-ci a réussi à sortir de ce drame pour renouer avec la culture du dialogue et de la paix», a fait savoir le ministre. «L'événement vise à lancer un message à l'adresse du monde entier selon lequel le terrorisme n'a pas d'avenir en Tunisie», a-t-il soutenu, soulignant que «la perte de vitesse de Daesh a bel et bien commencé à Ben Guerdane». Revenant sur la mobilisation régionale contre la menace terroriste, Jalloul a plaidé pour qu'«une stratégie arabe de lutte anti-terroriste embrassant les volets éducatif et culturel verra le jour». «Il est grand temps de miser sur le vivre-ensemble et de bannir le discours de radicalisation dans le cadre d'un projet global de réforme éducative», a-t-il recommandé. Pour le directeur général de l'Isesco, Abdelaziz Toueijri, la conférence vise à plaider l'unité face au terrorisme. «Une telle menace ne peut aucunement être enrayée sans référence aux études académiques appréhendant le phénomène en profondeur», a-t-il estimé. Partisan de la théorie conspirationniste, le directeur général de l'Alecso, Abdallah Mouharib, a fait remarquer que le terrorisme est «le corollaire logique d'un complot tramé contre les musulmans dans le dessein d'exacerber les tensions et de provoquer d'interminables conflits inter-communautaires». La conférence est une initiative tripartite du ministère de l'Education, de l'Organisation islamique internationale pour l'éducation, la culture et les sciences (Isesco) et de l'Organisation arabe pour l'éducation, les sciences et la culture (Alecso).