Jusqu'où ira le Stade Gabésien en Coupe de la Confédération ? Malgré des soucis en tous genres, la première aventure de la Stayda promet énormément et donne à penser qu'elle ne va pas s'arrêter en si bon chemin, alors que la phase des poules se trouve à portée de main. D'ailleurs, le SG connaîtra aujourd'hui le nom de son adversaire au prochain tour, les huitièmes de finale-bis appelés également tour de cadrage puisque les clubs éliminés en huitièmes de la Ligue des champions sont reversés en Coupe de la Confédération qui accueillera donc du joli monde au prochain tour. Le tirage au sort prévu aujourd'hui à midi risque de proposer aux «Vert et Blanc» un gros calibre. Mais qu'à cela ne tienne! Le club sudiste veut d'abord savourer son superbe baptême continental. Après l'AS Bakarijian (Mali) et l'AS Kaloum (Guinée), le club cher à Sabeur Jemaï a réussi avant-hier la passe de trois contre Zanaco FC (Zambie), tout en restant invaincu dans les six premières rencontres de sa jeune histoire africaine. Il y a quelques années, El Gawafel Sport de Gafsa avait réussi pareille performance pour sa première Coupe de la CAF en passant trois tours. Il appartient donc aux joueurs gabésiens de faire mieux que leurs homologues sudistes. Le SG sait d'où il vient Au fil des tours de qualification, le niveau ira en devenant plus exigeant. Mais d'ores et déjà, le SG sait d'où il vient. A quelques jours du début de la coupe de la CAF, le Stade Olympique de Gabès n'était toujours pas homologué par les instances de la CAF. Il a fallu procéder en catastrophe à quelques travaux au niveau de l'infrastructure pour pouvoir évoluer à domicile et éviter de la sorte de se rabattre en SDF sur l'enceinte du Mhiri de Sfax. Après deux voyages coûteux par avion spécial jusqu'à Bamako, puis Conakry, le bureau de Jemaï s'est retrouvé dans l'impossibilité d'assurer les fonds nécessaires pour affréter une troisième fois un avion spécial pour Lusaka. A un certain moment, il dut même menacer de déclarer forfait. Il faut dire que les pénuries récurrentes de fonds ont rythmé la saison du stade Gabésien à tel point que, par deux fois, le comité directeur a présenté sa démission (avant de se raviser) dans l'espoir de sensibiliser les autorités régionales, le ministère des Sports et le premier soutien financier, le Groupement chimique, sur leur devoir de renflouer les caisses du club. A fortiori dans une saison particulière où il doit honorer de fort coûteuses obligations continentales. Car, point de vue technique, le club dispose de solides atouts. Tous les sportifs ont été unanimes à le reconnaître après la rafraîchissante finale de coupe de Tunisie perdue de justesse (3-4) contre l'Etoile Sportive du Sahel. Malgré le départ de son métronome Saâd Beguir pour l'EST, le club du Sud-Est a su perpétuer la tradition du beau jeu en y ajoutant l'efficacité du goleador Hichem Essifi. Les deux étrangers, le Sénégalais Aliou Cissé et le Camerounais Fabrice Onana, arrivé l'hiver dernier, apportent le plus souhaité. Le premier a même fini par devenir le capitaine, la figure emblématique et le leader du groupe. S'appuyant sur une charnière centrale, Ali Hammami-Akram Ben Sassi, fort expérimenté, ayant longtemps évolué ensemble à Béja, la défense tient la route, alors que les clés de la manœuvre offensive sont confiées à Youssef Fouzaï et Onana, chargés de servir des caviars à Essifi et Ahmed Hosni. Revu et corrigé par Lassaâd Dridi, ce SG-là peut nourrir toutes les ambitions malgré un classement précaire en Ligue 1.