Les deux joueurs ont renversé la vapeur Stade olympique de Radès. Temps printanier. Pelouse en excellent état. Assistance moyenne. CA bat EGSG : 2-1. (0-1 à la mi-temps). Buts de Ghannem pour El Gawafel (40'), Belaïd (75's.p) et Chnihi (83') pour le CA. Arbitrage de Yassine Harrouche. CA : Dkhili (Charfi 45'+1), Teka, Ayachi, Zemzemi, Ghandri (Belaïd 65'), Khalil, Diara, Meiaoui, S. Jaziri (Oueslati 46'), Chnihi. EGSG : Naouara, Tlili, Abdi, Bacha, F. Jaziri, Slama, Harrane, Besson, Galbi, Amara75'), Ghannem (Troudi 83'). Le match CA-EGSG a été plein de rebondissements. Pourtant, sa première mi-temps fut, par moments, ennuyeuse à mourir. Car hormis le but de Ghannem, on n'a pas vu grand-chose. Les 22 acteurs sur le terrain se sont contentés de courir derrière la balle, sans en faire bon usage. C'est que la précipitation a caractérisé le jeu des attaquants, particulièrement dans les 30 derniers mètres. En tout et pour tout, nous avons dénombré trois occasions nettes. Les balles de Meniaoui (15') et Diarra (32') ont été déviées en corner par le portier d'El Gawafel, Naouara. Quant aux visiteurs, ils ont su attendre leur heure et concrétiser la première occasion qui s'est présentée à eux: un centrage de la droite de Galbi pour Ghannem qui, d'une tête plongeante, loge la balle dans les filets de Dkhili (40'). Et les malheurs du gardien clubiste ne se sont pas arrêtés là puisqu'une méchante blessure l'a contraint à quitter le terrain à l'ultime minute de la période initiale. Deux changements et le tour est joué... Il ne bouge pas trop sur le banc, mais il réfléchit. Ruud Krol a vu juste en incorporant Abdelkader Oueslati et Tijani Belaïd. Le premier a poussé Naouara à la faute et a obtenu un penalty. Le deuxième l'a transformé, ce qui a permis au Club Africain de débloquer la situation. L'ouverture du score a libéré la tête et les jambes de Malik Touré, trop brouillon tout au long de la première mi-temps, bien qu'il ait été généreux dans l'effort. L'attaquant malien du Club Africain a fini par trouver la faille et couronner ses efforts par une passe décisive : servi sur un plateau par Touré en pleine surface de réparation adverse, Chnihi doubla la mise (83'). C'était suffisant pour donner le coup de grâce à une formation gafsienne qui a essayé, tant bien que mal, de suivre le mouvement durant la deuxième période de jeu. En vain. Les Gafsiens n'ont pas su mettre à profit leurs moments forts durant le match, juste après l'ouverture du score. Ils ont continué à jouer de la même manière, cédant des espaces aux attaquants adverses. L'expérience de Ghannem, Galbi, Bacha et autre Harrane n'a pas suffi pour préserver l'avantage au score. Quant au gardien Wassim Naouara, il a été le maillon faible de l'équipe. Il aurait pu éviter de marcher sur le pied de Oueslati. Concernant le Club Africain, il n'a pas volé sa victoire, même s'il a attendu que l'arbitre lui accorde un penalty, du moins régulier, pour débloquer la situation. Bref, les Clubistes ont du potentiel, mais les esprits sont accablés, ce qui se repercute sur les jambes. La victoire d'hier leur permettra de s'éloigner un tant soit peu de la zone rouge et d'aborder le reste du parcours avec une certaine assurance. Ce n'est pas le cas de Kaïs Yaâkoubi et ses hommes qui ne voient pas encore le bout du tunnel.