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Entre inquiétude et colère
Le Stade au bord de l'explosion
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 04 - 2016

Incollable sur l'histoire, incapable de renouveler ses centres d'intérêts, notamment au-delà de ce qui existe, le ST inspire autant les dérives de l'irresponsabilité que le manquement aux devoirs.
Ce n'est point appartenir à une ère nouvelle que de rompre avec les mauvais réflexes, les mauvaises habitudes. Le paradoxe est bien là: les dérapages et les manquements au Stade Tunisien se sont intensifiés avec l'arrivée d'une nouvelle équipe dirigeante et au moment où l'on ne cesse de revendiquer de nouvelles perspectives, de nouvelles prérogatives non seulement pour l'équipe seniors, mais aussi pour tout le club. Ce qui nous semble surtout inquiétant, c'est la perte de l'un des plus importants leviers du club: sa noblesse et sa grandeur.
On peut longuement discourir sur la situation actuelle de l'équipe et sa position au classement, quatorzième, sur le comportement et le rendement des joueurs, sur les aptitudes et la compétence de la plupart des responsables. En quelques mots sur les risques de relégation, synonymes surtout de déracinement.
On évoquera comme d'habitude le manque de moyens et d'encadrement nécessaires. Mais c'est toujours l'absence de projets et de stratégies bien élaborés, charpentés autour de réflexions portées par de grandes idées, qui empêche le ST de se démarquer de ses dérives quotidiennes, de se mettre en évidence et de s'adapter aux exigences du haut niveau.
La large défaite concédée à Sousse confirme l'idée qu'on continue à faire un fort mauvais usage des notions footballistiques. Après le match nul face à l'EST, beaucoup de joueurs se sont vu plus forts qu'il ne le sont réellement. Visiblement, il leur manque encore de la rigueur, de l'efficacité. De l'humilité aussi. Tout cela aurait dû leur permettre une bien meilleure expression d'ensemble et la multiplication des phases de jeu abouties.
Il fut un temps, plus que jamais aujourd'hui révolu, où les joueurs étaient habitués à s'inspirer de l'histoire et des expériences de ceux qui les avaient précédés.
Aujourd'hui, les temps ont changé. Le Stade tourne le dos à la vie sportive, à la vie tout court et la démobilisation rend de plus en plus mal à l'aise. Mal en point, il désespère autant qu'il déçoit. Incollable sur l'histoire, incapable de renouveler ses centres d'intérêts, notamment au-delà de ce qui existe, il inspire autant le sens de l'irresponsabilité que le manquement aux devoirs.
Le ST vit ainsi l'un des moments les plus difficiles de son histoire. Ses responsables manquent de vécu et d'expérience, ses joueurs n'arrivent pas à renverser une trajectoire tellement déclinante. Ça n'avance pas, ça ne progresse pas. Personne n'ose remettre les véritables problèmes du club au centre des débats. On se cache souvent derrière les faux alibis, les faux discours, les arguments erronés. On ne s'arrête pas à temps, même dans les grands dérapages.
Une gestion de bas étage!...
L'éducation sportive n'a de sens que dans les leçons retenues. Mais ce qui se conçoit actuellement au ST est loin de répondre aux aspirations. C'est toute la politique du club qui a besoin d'être réformée, avec des principes et des valeurs à restaurer, des pistes à creuser, des sillons à revisiter. Nous ne sommes pas à un constat près: la constance et la régularité sont le maillon faible de l'équipe stadiste. On aurait aimé que son évolution résulte des effets conjugués d'inspirations tactiques appropriées, de modalités et de stratégies bien pensées et de gouvernance bien réfléchie. Et c'est précisément à cause de l'absence de tout cela que le ST s'est trouvé cette saison incapable de revoir les paramètres de sa vie sportive, notamment en termes de certitudes, de convictions et de potentiel humain. D'une certaine culture footballistique, de la durée et de la persévérance. Il est de plus en plus accessible au dérapage et au relâchement. A une direction et à une gestion de bas étage.
Il faut dire qu'on s'est habitué à répéter les mêmes constats et les mêmes causes qui empêchent de plus en plus l'équipe d'évoluer, de se métamorphoser, de prendre une nouvelle dimension, notamment au-delà de ce qu'elle a pris désormais l'habitude de connaître et de vivre.
Mais les travers sont toujours aussi nombreux et bien connus: incompétence, manque de motivation et, dans tous les cas de figure, fragilité à tous les niveaux. Il ne s'agit nullement d'un concours de circonstances. La clairvoyance et la perception sont une soustraction dans le mode d'emploi des Stadistes. Ici et là, on ne semble pas souffrir de la comparaison et on donne de plus en plus l'impression de ne pas avoir acquis la fermeté du système. Des fois, l'équipe laisse entrevoir certaines bonnes dispositions, mais la plupart du temps, elle est menacée par la révélation de démons intérieurs, qui peuvent être le doute, l'inconstance...Elle n'est pas encore prête à finir avec cette fragilité et cette incohérence. Et quelque part, elle est condamnée, presque éternellement, à remettre tous ses progrès en question.


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