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Aggravation des dettes de la Pharmacie centrale et pénurie de médicaments: Le droit à la vie et à la santé menacé
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 11 - 2022

La situation de la Pharmacie centrale doit être traitée comme un dossier prioritaire de sécurité nationale. Si les causes de cette crise sont principalement financières et de gestion, l'enjeu est de taille : préserver le droit à la vie des Tunisiens.
Il y a deux ans, La Presse avait publié une enquête pour revenir sur la question des dettes de la Pharmacie centrale, révélant une chaîne d'endettement impliquant les caisses sociales, les hôpitaux et même les entreprises publiques. Depuis, la situation est au point mort et la crise frappe de plein fouet les patients. En effet, la crise est tellement grave que, selon certains témoignages, les malades atteints de cancers peinent à trouver leurs médicaments en dépit de leur état de santé et de leurs souffrances.
Aujourd'hui, face à une pénurie sans précédent de médicaments en raison de la situation de la Pharmacie centrale, le droit à la vie et à la santé devient menacé, alors que syndicats et société civile accusent des autorités pour leur inaction.
Le Syndicat des entreprises pharmaceutiques innovantes et de recherche (Sephire) a récemment tiré la sonnette d'alarme, appelant à une action immédiate pour débloquer la situation. Il a jugé nécessaire d'alimenter la Pharmacie centrale en ressources financières nécessaires afin de pouvoir réduire ses dettes avant la fin de l'année 2022.
Le syndicat a également appelé à mettre en place une feuille de route permettant de pouvoir rembourser les différentes dettes avant la fin de l'année 2023. Il a indiqué que la Pharmacie centrale cumule des dettes auprès des laboratoires pharmaceutiques estimées à 750 millions de dinars. Mobiliser la somme de 200 millions dinars au profit de cet établissement public dans la loi de finances complémentaire 2021 n'était pas suffisant pour améliorer sa situation financière, a ajouté la même source.
« 90% des malades ne trouvent pas de médicaments dans les hôpitaux ».
La PCT fait le constat
Le PDG de la Pharmacie centrale (PCT), Béchir Irmani, a reconnu qu'il existe réellement une pénurie de certains médicaments, alors que d'autres sont en rupture de stock. Il a également ajouté que certains médicaments, qui ne sont pas produits ou fournis en quantité suffisante par les laboratoires, manquent dans les officines.
« Les difficultés de la Pharmacie centrale remontent à la mi-2016, quand la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) ne pouvait plus payer à temps la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Par conséquent, la Cnam se trouvait dans l'incapacité de payer la PCT. Aujourd'hui, le montant dû à la Cnam depuis 2016 est de plus de cinq milliards de dinars », a-t-il ajouté.
Sauf que selon le représentant du conseil régional des pharmaciens à Kasserine, Abdelhamid Khelifi : « Plusieurs médicaments sont manquants en Tunisie, dont le nombre atteint les 700 ».
Khelifi a précisé que « des médicaments pour des maladies chroniques sont manquants, tels que l'insuline ». Il a ajouté que « plusieurs médicaments en pénurie n'ont pas de génériques et que 90% des malades ne trouvent pas de médicaments dans les hôpitaux ».
Pour sa part, le ministre de la Santé, Ali Mrabet, a indiqué vendredi que le stock stratégique des médicaments contre les maladies chroniques est disponible et que le ministère fait de son mieux pour fournir tous les médicaments nécessaires.
Mrabet a affirmé : « Nous devons compter sur nos compétences dans le domaine des médicaments et la médecine préventive doit être promue, comme dans de nombreux pays développés ».
Il a expliqué que l'industrie pharmaceutique est l'un des quatre axes sur lesquels repose la stratégie nationale de santé Tunisie 2030-2050, compte tenu notamment de la disponibilité de nombreux laboratoires pharmaceutiques et de compétences spécialisées dans ce domaine.
Vers une aggravation de la situation ?
Sauf que cette situation risque de perdurer. Pis encore, elle risque de s'aggraver si on rappelle que des géants de l'industrie pharmaceutique comptent quitter prochainement la Tunisie.
En effet, le Syndicat des entreprises pharmaceutiques innovantes et de recherche (Sephire), rassemblant 20 laboratoires pharmaceutiques de recherche et de développement, a affirmé que trois multinationales s'apprêtent à quitter la Tunisie, signalant que d'autres pourraient leur emboîter le pas.
Pour les autorités tunisiennes, il ne faut pas cependant s'inquiéter. «C'est vrai que trois laboratoires pharmaceutiques ont quitté la Tunisie, mais leurs médicaments sont disponibles et le demeureront. Ils étaient présents en Tunisie et ont dû la quitter pour plusieurs raisons, notamment à cause de restructurations internes», a considéré le ministre de la Santé, Ali Mrabet.
Et de marteler : « Mais cela ne peut que nous pousser à compter sur nous-mêmes dans les industries pharmaceutiques », en expliquant que cette problématique a été retenue comme l'un des quatre axes de la stratégie nationale de la santé 2030-2050.


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