La montagne a accouché d'une souris. Le classique entre «Sang et Or» et Etoilés n'a pas tenu ses promesses Stade olympique de Radès, beau temps, public nombreux, pelouse en bon état, EST et ESS font match nul 2 - 2, mi-temps (1 - 1), buts de Bguir (33') et Khénissi (53') pour l'EST et de Lahmar (45'+1 s.p) et (79') pour l'ESS, avertissements à Dhaouadi, Ragued et Yaâcoubi (EST) et Abderrazek, Brigui et Kom (ESS), expulsions de Ammar Jemal (65' ESS) et Khénissi (75' EST), arbitrage de M. Mohamed Amine Bennaceur. EST : Jemal, Mbarki, Rabï, Yaâcoubi, Dhouadi, Ragued, Coulibaly, Bguir (Jouini), Rejaïbi (Eduok), Mhirsi (Chaâlali), Khenissi ESS : Mathlouthi, Neguez, Abderrazek, Jemal, Boughattas, Kom, Ben Amor, Brigui (Akaïchi), Lahmar, Msakni (Bédoui), Acosta (Ben Aziza). Après les événements survenus dimanche dernier au stade du Bardo, l'occasion était propice pour que l'Espérance et l'Etoile donnent une autre image de notre football. On s'attendait à une réconciliation avec notre compétition. Nous sommes franchement restés sur notre faim. Espérance - Etoile n'a pas tenu ses promesses. L'arbitre était trop jeune pour diriger un classique de ce genre. Mohamed Amine Bennaceur s'est trompé. Volontairement ou involontairement, on ne le saura pas. Il a par contre été très mal secondé par ses deux assistants. Sur l'action où Brigui fut sifflé en position de hors jeu, l'Etoilé était en bonne position et pouvait se présenter seul face à Ali Jemal. Première erreur de l'arbitre. La seconde fut d'avoir accordé un penalty discutable à l'Etoile quand en voulant trop bien faire et éviter le corner, Dhaouadi glisse et la balle heurte son bras. On dirait que l'homme en noir voulait remettre les pendules à l'heure et se racheter après le coup franc accordé à l'Espérance et qui a vu Bguir ouvrir le score (33'). On ne vous raconte pas la scène qui s'ensuivit. Invasion du terrain par des personnes qui devaient en principe être assises dans la guérite des remplaçants, Riadh Bennour, Yacine Ben Ahmed et Fakhri le garde matériel de l'Espérance d'une part, Houcine Jenayeh, Faouzi Benzarti, Jalel Krifa et un autre responsable étaient sur la pelouse et s'en prenaient à l'arbitre. Des images qui prouvent encore que notre football va mal et tant que des décisions radicales ne sont pas prises, rien ne s'améliorera et nous risquons encore d'aller plus loin que ce qui s'est passé au stade du Bardo. Un match de nerfs Ce que nous reprochons à nos entraîneurs est de ne pas travailler largement le volet mental des joueurs. L'obsession du résultat met les nerfs des acteurs à fleur de peau. Le résultat nous l'avons finalement vu et nous sommes heureux qu'il n'y a pas eu de gros dégâts. Revenons de nouveau à l'arbitre pour dire que sur l'expulsion de Ammar Jemal, il aurai pu laisser l'avantage à Bguir et revenir dans un second temps à la faute et à la sanction. L'Espérance de son côté n'a pas su profiter de sa supériorité numérique après avoir doublé le score par Khénissi de la tête suite à un coup franc de Chaâlali (53'). L'attaquant espérantiste allait fausser compagnie à ses coéquipiers en se faisant expulser à son tour (75'). Les «Sang et Or» ne tenaient plus le match en main et donnaient l'occasion à l'Etoile de refaire surface. Ce qui fut fait et bien fait surtout par Hamza Lahmar qui a expédié un boulet de canon des trente mètres ayant eu raison du portier espérantiste Ali Jemal (79'). Entre-temps, il faut l'avouer, l'Etoile a été privée d'un penalty suite à une faute du gardien «sang et or» sur Neguez (70'). On aura donc tout vu dans ce match avec une série d'avertissements, deux expulsions et des contestations à n'en plus finir. Et le football dans tout cela. Il a encore une fois été envoyé aux calendes grecques. Dommage ! Finalement cette parodie est favorable à l'Etoile qui conserve son leadership et dispose désormais de quatre points d'avance sur le CSS et cinq sur l'Espérance. Parfum de titre diriez-vous ? Peut-être, d'autant qu'il ne reste que trois journées de compétition.