Publication d'un guide dynamique comprenant une élucidation des données et permettant une théorisation des choix du bachelier Hier, à la Cité des Sciences, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Chiheb Bouden, a tenu une conférence autour de l'orientation universitaire pour l'année 2016. Il a commencé par dresser un bilan positif de l'année universitaire en cours, que ce soit au niveau des résultats des examens que sur le plan des activités culturelles et autres. Un site web, baptisé «forcetunis.tn» et comprenant toutes les informations s'y rapportant, est mis à la disposition des étudiants qui désirent y participer. Il a, en outre, souligné la coordination étroite établie avec les étudiants au sein des conseils scientifiques, et conclu, par-là, qu'il est très important de les impliquer dans la prise des décisions et dans la gestion de la vie universitaire. Revenant à la question inscrite à l'ordre du jour, le ministre annone la parution du nouveau guide universitaire dont la couverture est réalisé, pour la première fois, par des étudiants, dans le cadre d'un concours visant la participation effective et efficace de ces derniers à l'animation des universités. De nouvelles possibilités d'études en France et en Allemagne Le guide de cette année est disponible en copie papier et en copie numérique. La vraie grande nouveauté, sur ce plan, réside dans la publication d'un guide dynamique, aidant l'étudiant à chercher les données contenues dans le guide d'orientation 2016, à travers le choix de celles qui lui conviennent afin qu'il puisse les classer selon ses préférences. L'élucidation de ces données, qu'offre ce type de guide, met en œuvre une théorisation de ces choix et de ces préférences, par le biais du classement de l'université ou de l'établissement universitaire, de leur capacité d'accueil, de l'évolution du score, etc. Pour mieux les informer sur l'orientation universitaire, la direction générale des affaires estudiantines organisera les journées nationales d'information, du 14 au 16 juillet prochain, à la Cité des Sciences. De leur côté, les universités et la direction générale des études technologiques tiendront des journées régionales d'information, et ce, du 13 au 19 du même mois. Au-delà de la forme, le guide universitaire 2016 contient plusieurs nouveautés au niveau du contenu. Tout d'abord, il y a la session des lauréats qui est une session spéciale pour l'accès aux classes préparatoires de l'Ipest (Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques) et aux classes préparatoires aux grandes écoles et aux universités françaises. A ce propos, M. Bouden porte à notre connaissance qu'on a augmenté le nombre des places ouvertes de 28 à 36, se répartissant comme suit : 30 pour les classes préparatoires contre 28 l'année précédente, 3 places pour des études en France dans un double cursus sciences et linguistique qui est accessible pour la première fois aux titulaires d'un baccalauréat section sciences expérimentales, qui ont de surcroît la possibilité de faire des études en Allemagne, et le même nombre de places est octroyé à la Sorbonne, filière d'études langue et lettres françaises, pour les détenteurs d'un baccalauréat section lettres. On a, également, procédé à la mise à jour de la liste des écoles d'ingénieurs et des écoles des études commerciales françaises dont l'accès donne lieu à une bourse spécifique. D'autre part, le guide comprend de nouvelles offres de formation pour les nouveaux bacheliers et qui sont au nombre de 735, s'étalant sur 185 spécialités, licences, cycles préparatoires, études médicales et ingénierie architecturale. Double compétence et mobilité Enfin, il contient des offres de formation au niveau du Brevet de technicien supérieur (BTS), qui visent à faire acquérir aux étudiants les compétences requises par le marché de l'emploi, à renforcer leurs chances d'intégration dans la vie active grâce à une formation dans des spécialités à forte employabilité, à développer chez eux la capacité à lancer un projet privé et à gravir l'échelle des diplômes par le biais de la formation continue. Concernant les sciences de l'éducation, le ministre nous apprend que les anciennes écoles normales d'instituteurs seront ressuscitées mais sous une nouvelle forme et suivant un cursus différent : près de 2.500 étudiants seront inscrits dans six établissements universitaires pour l'obtention d'une licence appliquée aux sciences de l'éducation. Pour ce qui est des professeurs d'enseignement secondaire, il y aura, au début du second semestre, la création de nouvelles filières au niveau du Master professionnel qui leur prodiguera la formation nécessaire. On a décidé, d'un autre côté, précise le ministre, de mettre en place, à titre expérimental, trois centres destinés à accueillir les étudiants désireux d'obtenir un diplôme à double compétence. Il s'agit d'une licence de mobilité, qui permet à l'étudiant de s'inscrire dans deux établissements universitaires et d'obtenir deux spécialisations complémentaires. Cette nouvelle option, favorisant la dynamisation et qui constitue l'un des fondements du système LMD d'après le ministre, est instaurée au niveau de l'ingénierie des méthodes à l'Institut des études technologiques de Bizerte, s'occupant des produits de la mer, et l'Institut des études technologiques de Kébili, s'intéressant à la transformation des dattes, et également à l'Institut des études technologiques de Zaghouan, spécialisé dans la transformation de l'huile d'olive, et l'Institut des études technologiques de Sidi Bouzid, spécialisé dans la production laitière. Les étudiants qui opteront pour ce choix bénéficieront d'une chambre au foyer et d'une bourse et suivront une formation en langues, car ce sont des filières d'excellence, d'après M. Chiheb Bouden. Enfin, et dans le but d'alléger les charges administratives pesant sur les étudiants, il déclare que ceux-ci n'ont plus à se déplacer pour obtenir l'attestation de non boursier, car elle sera dorénavant disponible sur le site web. Espérons que ce sera le premier pas vers le démantèlement de la bureaucratie qui a la peau dure et qui est, malheureusement, bien ancrée dans notre administration...