Le derby britannique des huitièmes de finale mettra aux prises le Pays de Galles et l'Irlande du Nord. Après avoir créé la surprise en terminant premier de son groupe devant l'Angleterre et la Slovaquie, le Pays de Galles a hérité de l'Irlande du Nord, troisième du groupe C. L'affiche semble à la portée des Gallois qui ont marqué les esprits lors de la phase de poules, finissant notamment meilleure attaque du groupe. Le sélectionneur gallois Chris Coleman, misera sur une défense à cinq, un milieu technique et précis et des attaquants rapides et bien rodés. Une fois de plus, le trio du milieu de terrain sera à la manœuvre. Aaron Ramsey (Arsenal), Joe Ledley (Cardiff City) et Joe Allen (Liverpool) ont un rôle prépondérant dans la construction des attaques, mais aussi dans l'organisation du pressing. Devant, la principale menace pour les Nord-Irlandais se nommera bien entendu Gareth Bale. Meilleur buteur de la compétition, le joueur du Real Madrid semble marcher sur l'eau depuis le début de l'Euro 2016. En face, les Nord-Irlandais se sont qualifiés d'extrême justesse. Leur 4-1-4-1, qui a succédé au 5-2-3 en vigueur lors du premier match face à la Pologne, devrait donc être maintenu. Leur dernière rencontre a également mis en évidence le gardien nord-irlandais, Michael McGovern, auteur d'un Euro 2016 remarquable et remarqué. On l'aura compris, cette rencontre paraît déséquilibrée sur le papier, mais les Nord-Irlandais, soutenus par leur incroyable public, pourraient créer l'exploit. Un CR7 retrouvé et en confiance L'air de la France semble faire le plus grand bien à la Croatie. Des seize nations encore engagées, elle est l'équipe qui a laissé l'une des meilleures impressions, si ce n'est la meilleure, au terme d'un premier tour qu'elle a achevé, à la surprise générale, à la première place du groupe D, après avoir renversé le double tenant du titre espagnol invaincu depuis douze ans à l'Euro (2-1). Les protégés d'Ante Cacic s'attaquent cette fois-ci à l'ogre portugais. Les protégés de Fernando Santos n'ont pas gagné le moindre match et ils ont frôlé l'élimination face à la Hongrie après avoir été menés trois fois au score. Mais ils n'en demeurent pas moins ambitieux à l'entame de la phase finale. Les Portugais pourront compter sur un Cristiano Ronaldo retrouvé: «Il sera encore plus en confiance face à la Croatie», a assuré Santos. C'est, en tout cas, le souhait de tous les supporters portugais. Lewandowski doit se réveiller C'est un saut dans l'inconnu que s'apprête à effectuer la Pologne. Car jamais dans son histoire la sélection polonaise n'était parvenue à s'extirper de la phase de poules d'un Championnat d'Europe, pas même il y a deux ans lorsqu'elle avait organisé la compétition avec l'Ukraine. Depuis le début du tournoi, les Polonais peuvent s'appuyer sur une défense de fer. Seule ombre au tableau, le mutisme de sa star Robert Lewandowski, toujours à la recherche de son premier but dans la compétition. La Suisse, quant à elle, s'appuie sur un bloc défensif difficile à prendre à défaut. A l'image de la charnière Fabian Schär et Johan Djourou, mais aussi son gardien Yann Sommer, auteur de plusieurs parades décisives. En revanche, elle connaît également des problèmes dans la finition, symbolisés par l'inefficacité d'Haris Seferović. Sans oublier le début d'Euro manqué de Xherdan Shaqiri: «On a encore faim», a lancé le sélectionneur Vladimir Petković. Seul un quart de finale pourrait combler une partie de cet appétit. Le programme: 14h00:Suisse-Pologne (à Saint-Etienne) 17h00: Pays de Galles-Irlande du Nord (au Stade de France) 20h00: Croatie-Portugal (à Lens)