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Qui récupère qui ?
Football et politique
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 07 - 2016

Se couper d'un sport aussi populaire que le football peut être envisagé comme un ‘'suicide'' politique.
Les grandes ambitions électorales se mettent de plus en plus du côté du ballon rond. La récupération du football par la politique reste un bon moyen pour les politiciens de faire passer les messages dont ils ont besoin. La preuve est dans toutes ces échéances et ces consécrations qui servent de moyens pour se rapprocher du peuple, pour gagner sa sympathie et pour véhiculer les valeurs de solidarité, d'union, mais aussi de respect des règles.
Il est clair qu'à elle seule, la politique ne réunit que très rarement ces valeurs. Il n'y a pas mieux comme tribune et vitrine politique qu'un sport fédérant la plus grande partie de la population. La Tunisie, et pas seulement celle du football, a vécu des moments forts, émouvants, mais surtout inoubliables lors des épreuves comme l'épopée de la Coupe du monde 78, ainsi que les phases finales de la Coupe d'Afrique des nations en 96 et 2004. Ces événements ont été bien récupérés par les hommes politiques.
La question ne cesse de revenir, à travers les temps et les différentes conjonctures : pourquoi le football n'a pas gardé une certaine indépendance vis-à-vis du jeu politique? Ou pourquoi la politique a englouti le football?
L'histoire, pleine d'enseignements, éclaire le présent. La guerre froide, la division de l'Allemagne en RDA et RFA et les colonisations n'ont pas seulement marqué le monde, mais elles ont aussi beaucoup joué sur les événements sportifs. C'est ainsi qu'en 1950, la Coupe du monde au Brésil a été boycottée par l'URSS, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Tchécoslovaquie. Dans ce cas bien précis, le football a été utilisé comme «porte-idéologie» et les joueurs étaient tributaires des revendications de leurs pays. Une victoire lors des grandes échéances est toujours bonne pour le pouvoir exécutif en place.
Plus encore : en 1934, Benito Mussolini avait interdit la défaite à l'équipe nationale lors du Mondial d'Italie. Le football était ici une preuve de puissance. Les joueurs italiens auraient sûrement risqué leur vie s'ils avaient perdu la finale d'autant que la Coupe du monde se déroulait chez eux.
Si le football peut être récupéré par les politiques, il peut aussi les mettre dans une situation défavorable. Les sifflets de la Marseillaise lors du match amical France-Algérie a fortement contrarié les hommes politiques. Il est évident que le football perd de plus en plus l'une de ses caractéristiques principales; celle de rassembler.
Mais ici et là, il donne une image de la situation d'un pays selon les victoires ou les défaites.
Jean-Marie Le Pen, puis sa fille, n'ont jamais hésité à dénoncer le nombre de joueurs de couleur au sein de l'équipe de France.
Il y a donc beaucoup d'exemples de récupération du football par les hommes politiques. Les raisons de cette récupération ne sont pas difficiles à deviner. Mais cela tourne essentiellement autour d'un impératif qui considère que ne pas s'y intéresser peut être pris comme un éloignement vis-à-vis du peuple. Se couper d'un sport aussi populaire que le football peut être envisagé comme un ‘'suicide'' politique.
De la récupération à l'ingérence
Il y a des événements qui constituent une occasion rêvée et qui font rêver! En football, il est souvent défendu de revenir aux choses basiques. Il faudrait toujours s'y attendre. Les grandes victoires provoquent un flot de réactions politiques aussi intenses que prolifiques. Les hommes politiques s'engouffrent dans cette porte d'accès aux cœurs des citoyens. Dans les temps difficiles, quand le peuple est heureux et il est prêt à tout entendre. Or, aujourd'hui, nous ne sommes plus vraiment en 1978 et le peuple sait pertinemment distinguer entre les beaux discours et la réalité.
Les temps ont changé. Fini l'enthousiasme orienté. Il s'agit désormais de faire face à ceux qui, depuis des années, se servent de l'équipe nationale et des clubs, comme arguments et justifications pour les messages qu'ils veulent passer.
C'est un fait : décrypter le football comme la continuation de la politique par d'autres moyens s'est toujours avéré dénaturé. En dépit des apparences, un match de football n'a rien de politique. Dans tous les cas, l'amour du jeu est bien de la partie. Mais pour la portée politique, on s'en passera !
Le football ne porte pas de message, sinon celui de la passion. N'en déplaise aux hommes politiques, le football est un jeu plutôt qu'une question de vie et de mort. Qu'elles gagnent ou qu'elles perdent, les équipes doivent être jugées sur ce qu'elles entreprennent sur le terrain. Tout ce qui s'en dit au-delà, de l'interprétation à la récupération politique, n'amène rien.


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