Rien ne va plus dans les rangs du détenteur de la Coupe de Tunisie. Où va la section de handball du Club Africain ? La question mérite d'être posée, d'autant qu'une fois n'est pas coutume, les handballeurs clubistes n'auraient pas encore repris le chemin des entraînements. Que se passe-t-il au juste dans la famille de la petite sphère clubiste ? C'est la crise assurément et elle est d'ordre financier. Les joueurs ne sont pas prêts à reprendre du service, réclamant leurs émoluments et primes. Ils ne savent pas, certains d'entre eux du moins, à quel saint se vouer. Il y en a qui sont en fin de contrat et demeurent dans l'impasse ne sachant pas avec qui discuter pour le renouvellement de leur bail. Ainsi, les années passent et ne se ressemblent pas au Club Africain. Il y a deux saisons, l'équipe de Bab Jédid cassait la baraque et remportait un quadruplé historique. La saison écoulée, la moisson a diminué. Les coéquipiers de Makram Missaoui se sont contentés de remporter la Coupe de Tunisie. La période des vaches maigres pointe-t-elle à l'horizon ? Tout le laisse croire puisque le désintéressement du président du club Slim Riahi vis-à-vis de la section de handball s'étale de jour en jour. Malaise Aujourd'hui, le résultat est là : la section est sans entraîneur. Pourtant, on s'attendait à ce qu'un coach de renommée prenne les commandes. On avait d'abord évoqué le nom d'Alain Portes, l'ex-sélectionneur national. Ce dernier avait même assisté à un des derbys de la capitale. L'affaire est restée sans suite. Dans un second temps, le premier responsable de la section, Sofiène Ben Salah, avait recontacté, l'ex-entraîneur du club, Stéphane Imbratta. Encore une affaire sans suite. C'est donc l'impasse et le malaise s'est bel et bien installé. Il semble que le courant ne passe pas entre Slim Riahi et Sofiène Ben Salah. Le président du Club Africain tient à compresser le budget de la section de handball, comme il l'a fait avec celle du basket-ball la saison précédente. On parle même d'une participation de 50% seulement du budget de la section de la part de Slim Riahi qui aurait demandé la participation active de Sofiène Ben Salah pour compléter le reste. Conclusion : la section n'est pas sortie de l'auberge. Driss Drissi, le portier de l'équipe, en fin de contrat, n'a pas hésité à quitter son club de toujours pour émigrer en Hongrie. Il pourrait être suivi par d'autres joueurs, même si Abdelhak Ben Salah s'est bien comporté en refusant poliment une offre de l'Espérance Sportive de Tunis. Slim Riahi devrait se remettre en question et sauver la section. Car les bons dirigeants ne courent pas les rues.